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Irak: treize combattants d’une faction irakienne pro-Iran arrêtés à Bagdad

Treize combattants d’une faction irakienne pro-Iran ont été arrêtés à Bagdad dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juin par les services antiterroristes pour des tirs de roquettes contre des intérêts américains, une première alors que ce type d’attaques n’a pas cessé depuis huit mois, ont indiqué des responsables à l’AFP.

Une source gouvernementale irakienne ainsi que deux responsables des services de sécurité ont expliqué que les treize hommes avaient été interpellés dans un quartier du sud de Bagdad en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes. Ils ont ajouté qu’ils appartenaient aux brigades du Hezbollah, la faction pro-Iran la plus radicale du pays, que Washington accuse régulièrement d’être derrière les tirs de roquettes contre ses soldats et diplomates en Irak.

Une situation qui inquiète

Au moins 33 attaques ont visé soldats ou diplomates américains en Irak depuis octobre 2019, dont six ces deux dernières semaines seulement. Une poignée d’entre elles a été revendiquée par des groupuscules obscurs, faux-nez des factions armées pro-Iran selon les experts.

Signe que la situation inquiète en plus haut lieu, le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a récemment dédié un Conseil de sécurité (conseil des ministres) réduit à cette question des roquettes, promettant de faire rendre des comptes aux auteurs. Cette fermeté nouvelle coïncide avec le lancement le 11 juin d’un « dialogue stratégique » censé redéfinir la coopération entre Bagdad et Washington, mais dont les experts disent ne pas espérer de grands résultats. Les soldats américains, qui étaient 5 200 l’année dernière avant des retraits de plusieurs centaines d’entre eux en raison des roquettes et du nouveau coronavirus, sont sous le coup d’une décision d’expulsion votée par le Parlement irakien mais jamais mise en application par le gouvernement.

Les tensions ont dégénéré

Les tensions entre Washington et Téhéran, ennemis jurés qui se disputent l’influence en Irak, ont dégénéré ces derniers mois. Et l’assassinat début janvier du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à Bagdad a failli donner lieu à un conflit ouvert. Depuis, l’Irak s’est doté d’un nouveau gouvernement, qui passe pour plus pro-américain, et les tirs de roquettes – qui ont tué trois Américains et un Britannique ces derniers mois – ont connu une accalmie, avant de reprendre.

(avec AFP)

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