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Violences à Conakry: L’AEF condamne l’acharnement contre les médias et exige la reprise des cours

C’est avec regret que l’Association Étoile du Fouta (AEF) constate l’enlisement de la situation sociale et politique en Guinée.

Dans le secteur de l’éducation, l’atmosphère reste particulièrement tendue depuis le déclenchement de la grève des enseignants par le SLECG il y a 4 semaines.

Conséquence, des manifestations exigeant la reprise du chemin de l’école se font à Conakry et dans certaines villes du pays ces dernières semaines.

Ce lundi 12 mars 2018, au moment où des citoyens soucieux de l’avenir de l’école guinéenne manifestaient pour la reprises des cours, d’autres malheureusement, profitaient pour piller et saccager des biens privés. Ces personnes sans loi, se sont attaquées à des médias. Le siège de Hadafo médias a essuyé des jets de pierre. Des vitres de l’immeuble qui abrite ce groupe médias ont été brisées et des véhicules du personnel caillassés. Au même moment, à Madina-Constantin, le véhicule de reportage du groupe Évasion a été incendié par des loubards.

L’AEF condamne cet acharnement et cette haine viscérale contre la presse. Elle dénonce ces actes ignobles et répugnants qui sapent les principes démocratiques et la liberté d’expression en Guinée. Elle déplore également, l’indifférence des forces de l’ordre qui ont refusé d’interpeller les auteurs de violences contre les médias alors que tout se passait à leur présence. Cette attitude est de nature à encourager la violence et l’impunité dans le pays.

L’Association Étoile du Fouta invite l’État à prendre sa responsabilité en sécurisant tous les Guinéens qui qu’il soit, où qu’il soit. L’AEF rappelle en même temps, que la sécurité des Guinéens est un devoir de l’État et que cette sécurité ne peut être assurée que par les corps habilités à le faire et non pas par un groupe d’individus « donzos ».

L’AEF exige de tous les acteurs la reprise des cours dans les établissements à travers le pays pour mettre les élèves guinéens à l’abri d’une année blanche. C’est pourquoi, elle encourage la poursuite des négociations entre le gouvernement et le syndicat des enseignants afin de mettre fin immédiatement à cette crise qui n’arrange personne.

En attendant, l’AEF invite les citoyens guinéens à s’abstenir de tout acte de violence et de vandalisme pour le bonheur de tous.

Vive la Guinée
Vive l’éducation
Vive la paix
Conakry, le 13 mars 2018

AEF

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