Tchad: un commando armé attaque le palais présidentiel avant d’être maîtrisé
Des hommes armés se sont introduits mercredi dans le palais présidentiel où ils ont été rapidement maîtrisés par la garde. Le gouvernement assure que la situation est «totalement sous contrôle».
Un commando lourdement armé a attaqué mercredi soir le palais présidentiel tchadien dans la capitale N’Djamena avant d’être rapidement maitrisé par la garde présidentielle, selon le gouvernement et des sources sécuritaires. «La situation est totalement maîtrisée. (…) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée», a déclaré le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook.
Selon plusieurs sources sécuritaires, le commando s’est introduit dans le palais présidentiel, où il a été rapidement maîtrisé par la garde présidentielle. Le ministre, qui s’exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, n’a pas donné plus de précisions sur les auteurs et la nature de l’attaque, dans son message diffusé en direct et destiné à rassurer la population.
L’attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’État Mahamat Idriss Déby Itno.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d’une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20H50 (19H50 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Opération antidjihadiste
Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu’il mettaitfin à l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française. Selon le président Déby, ces accords étaient «complétement obsolètes», face «aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps».
AFP