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Régularisation des sans-papiers en Belgique : la Fédération des services sociaux demande la mise en place d’une procédure

Pour la Fédération des services sociaux, il est nécessaire de régulariser immédiatement les personnes sans papiers présentes en Belgique pendant la crise du covid-19. Elle demande la mise en place d’une procédure.

Selon la Fédération des services sociaux (FdSS), la situation des personnes sans papiers est restée invisible pendant la crise.

« On estime à 150.000 personnes le nombre de sans-papiers vivant sur le sol belge. […] Ces dizaines de milliers de personnes sans papiers n’ont pas pesé sur la façon dont la société s’est organisée pendant le confinement : elles n’ont pas représenté une charge supplémentaire, elles ont au contraire pris sur elles des responsabilités qui, dans un Etat de droit, échoient normalement aux autorités politiques et administratives » constate la FdSS dans un communiqué.

Elle ajoute également qu’il n’y a pas ou peu d’informations sur les éventuels cas de contamination, d’hospitalisations, ni même de décès possibles au sein de cette population. La Fédération indique ignorer s’ils ont été ou non comptabilisé dans les chiffres de notre pays. Elle souligne également que ces personnes ont été remises en avant lorsque certains secteurs ont manqué de main d’œuvre.

« Ces personnes invisibles ont été redécouvertes à l’occasion du manque de main-d’œuvre pour les cueillettes et les récoltes où toutes celles en cours de procédure (mais qui pour une bonne partie rejoindront les déboutés de demain) ont été invitées à participer »explique-t-elle.

Pour toutes ces raisons, la FdSS appelle à la mise en place d’une procédure immédiate de régularisation. Selon la Fédération, cette problématique ne peut être dissociée d’autres questions telles l’accès au logement ou à l’alimentation, qui deviennent problématiques pour un nombre croissant de personnes souffrant des impacts de la crise.

« Il ne peut être question de prévoir des mesures humanitaires temporaires – comme l’accès pourtant bien nécessaire aux services des CPAS par exemple – tandis que l’on reporterait à plus tard la question de la régularisation. La régularisation n’est pas du long terme quand le logement ou l’alimentation seraient de l’urgence : les deux choses doivent s’envisager ensemble ».

LN24

 

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