Présidentielle, Matignon et popularité: pourquoi Edouard Philippe revient en force dans l’actualité
LE PORTRAIT DE POINCA – Chaque jour, Nicolas Poincaré dresse le portrait d’une personnalité au coeur de l’actualité, dans Apolline Matin, sur RMC
Le portrait du jour, c’est celui d’Édouard Philippe. L’ancien premier ministre effectue une rentrée médiatique à l’occasion de la sortie d’un livre. Et ça va être difficile de le rater ces prochains jours. Il va faire la promo de son livre, un récit de trois ans à Matignon. Il sera à la télé, à la radio, dans les journaux en commençant par une longue interview au “Point” parue jeudi.
Et on va donc dix fois lui poser la question: « Est-ce qu’il pourrait se présenter à la prochaine présidentielle? » Et dix fois il va refuser de répondre. Dans « Lee Point », il dit sèchement: “Ce n’est pas le sujet du livre.” Mais il dit aussi vouloir se battre pour les principes auxquels il croit, et il précise: « Vous verrez comment ». On comprend bien qu’il n’a renoncé à rien.
On sait bien que tous les anciens Premiers ministres ont, un jour, rêvé de l’Elysée. Donc si jamais Emmanuel Macron était obligé de renoncer à se présenter, il serait là. Si jamais Marine Le Pen devenait la favorite des sondages: on pourrait compter sur lui. Et justement, il affirme que l’on ne peut pas écarter l’idée d’une victoire de Marine Le Pen.
Sur cette question, ce sera tout pour le moment. Pour le reste, Edouard Philippe va soigner son image. Il confesse dans le livre qu’il a eu peur lorsqu’il a été nommé à Matignon. Peur de ne pas être à la hauteur. Il n’a pas mangé pendant 15 jours et a perdu 6 kilos. Il dit aussi qu’il a pleuré lorsqu’il a fallu se résoudre à fermer les resto, les bars puis les écoles.
Il parle également de ses origines et explique qu’il vient d’une famille modeste où personne n’a eu le bac avant son père. Façon de faire oublier que lui a fait l’ENA. Et qu’à Matignon, il avait plutôt l’image d’un rigide sur la réforme des retraites ou sur les 80 km/h.
Aujourd’hui à 50 ans, deux ans après avoir été écarté par Emmanuel Macron, il est l’homme politique le plus populaire, d’après le baromètre IPSOS. En faux modeste, il corrige: « Disons plutôt le moins impopulaire ». « Le Point » cite un de ses amis qui analyse sa situation: « C’est assez difficile pour lui de ne pas savoir s’il sera candidat dans six mois ou dans six ans… »
Libreopinionguinee avec BFMTV