Noyade de quatre élèves à Boffa : l’émouvant témoignage des parents d’une des victimes
Comme annoncé précédemment, la sous-préfecture de Kamsar, dans la préfecture de Boké, a été endeuillée le dimanche, 28 avril 2019, par la mort par noyade de quatre élèves du Groupe scolaire Victor Hugo. C’était à l’occasion d’une excursion à la plage « Les jumelles », à Koukoudé, relevant de la préfecture de Boffa.
Parmi les enfants décédés, figure Elhadj Ibrahima Baldé, élève en classe de 12ème année. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com au lendemain de ce décès, sa famille a dit sa tristesse devant cette douloureuse épreuve.
La mort d’Elhadj Ibrahima Baldé, originaire de Bodié, dans la préfecture de Dalaba, a plongé ses proches dans une grande tristesse. Sa mère, madame Baldé Hadja Ramatoulaye, a expliqué la dernière tâche qu’elle avait confiée à son enfant avant son départ pour l’excursion. « Il m’avait demandé la permission d’aller à leur excursion. Mais avant de partir, je lui ai dit de laver la maison. Il est venu prendre la serpillère et a lavé la maison. C’est après ça qu’il est sorti et est allé à la plage. J’étais allée à un recensement, c’est de là-bas que j’ai appris le décès de mon garçon par noyade. J’ai essayé de joindre mon fils au téléphone, mais en vain. Mais, ce qui m’a le plus fatigué, la nuit quand on s’est retrouvés tous à la maison, on nous a officiellement informé, tout en précisant que son corps n’avait pas été retrouvé. Ce n’est que le lendemain, aujourd’hui donc, que son corps a été retrouvé », a-t-elle expliqué.
Selon madame Baldé Hadja Ramatoulaye, mère de six enfants dont deux garçons, Elhadj Ibrahima était le plus adorable de ses enfants. « Je retiens de lui tout ce qui est bon ! Il fait tout ce que je lui demande. Tout ce que je dis à Elhadj de faire, il le fait. Les autres enfants sont même jaloux de lui. On me dit souvent qu’il est mon portefeuille (pleurs). Partout où je vais, il est à mes côtés, il m’a aimée de tout son cœur. Il a fait tout ce qu’il pouvait faire pour moi. Que Dieu lui pardonne et lui accorde son paradis ».
Abondant dans le même sens, Dr Boubacar Baldé, médecin à l’hôpital ANAIM de Kamsar, père du défunt, a dit son chagrin suite à la disparition de son fils.