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Menace de l’opposition-Damaro tranche : « nous ne pouvons pas programmer une loi qui n’a pas encore de texte »

Après l’annonce de l’Opposition Républicaine de vouloir quitter le comité de suivi de l’accord politique d’octobre 2016, la mouvance présidentielle vient de réagir. Le président du groupe parlementaire du RPG Arc en ciel, Amadou Damaro Camara a détaillé en quelques lignes que les travaux du comité de suivi poursuivent son cours normal, malgré les menaces de Cellou Dalein Diallo et Cie.

L’inquiétude de l’Opposition Républicaine se trouve aux niveaux des contentieux électoraux et de l’audit et l’assainissement du fichier électoral. Dans le processus, un grand retard est accusé selon les adversaires politiques d’Alpha Condé.

Au comité de suivi, les réflexions sont en cours soutient le parlementaire. Selon Amadou Damaro Camara, un comité restreint a été formé et qui s’est retrouvé mercredi et doit également sur la table ce vendredi 20 avril, au département géré par le ministre Bouréma Condé. Et poursuit-il, ce comité doit faire des propositions de sorties de crise au cours de la prochaine session du comité de suivi, dont le jour n’est point connu.

« Je crois qu’il y a un manque de volonté manifeste de leur part, surtout des députés de l’opposition. Ensemble à la conférence des présidents, nous, nous sommes proposés en première phase de liquider pendant le mois d’Avril jusqu’à mi-mai, l’ensemble des textes de lois que le gouvernement nous a envoyés. Pendant ce temps, un comité tripartite entre les trois groupes parlementaires doit commencer à travailler sur une mouture sur la loi de la Ceni. Nous ne pouvons pas programmer une loi qui n’a pas encore de texte. Nous avons des propositions à notre niveau, l’opposition a des propositions à son niveau, nous devons les mettre ensemble pour sortir une mouture et présentée à l’assemblée », enseigne le député Damaro Camara.

L’opposition dénonce également la lenteur enregistrée dans les propositions de loi à l’Assemblée Nationale. Faux rétorque le chef de la mouvance présidentielle. Pour Amadou Damaro Camara, le parlement guinéen ne peut pas programmer l’idée ou la volonté de faire une loi, mais plutôt on programme, c’est quand il y a dit-il ‘’un texte sur la main’’.

« Le reste, ce sont des points des accords comme l’assainissement du fichier, si ça a connu du retard c’est la faute à l’opposition, qui a voulu faire un cahier de charge qui ne répond à aucune norme numérique. De telle manière, quand la Ceni a lancé l’appel d’offres aucun cabinet au monde ne pouvait satisfaire aux exigences de l’opposition, donc il n’y a pas eu de soumissionnaire, ce qu’on appelle un appel d’offres improductif. Et nous avons le comité de suivi qui a écouté la Ceni », réplique-t-il.

2018 est une année électorale précise le député. « Nous devons absolument avoir les élections législatives au plus tard en janvier 2019. Et pour cela, l’opposition demande l’assainissement du fichier ou l’audit du fichier, ils vont jusqu’à demander même la reprise du recensement qui coûte plus de 30 millions de dollars. Il faut donc faire l’audit comme il le demande, il faut faire la révision et avoir les élections cette année. Alors que ce processus nous amènerait au plus tôt, on aura une assemblée hors mandat, une Ceni hors mandat, ce que l’opposition a toujours cherché à avoir », lâche-t-il de vive voix.

Libreopinionguinee avec Globalguinee

 

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