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Loi «sécurité globale»: la majorité recule et annonce une réécriture totale de l’article 24

Soucieuse d’éteindre l’incendie, la majorité a décidé lundi d’une « réécriture totale » de l’article 24 de la proposition de loi sur la « sécurité globale » afin de « lever les doutes » qui n’ont cessé de s’intensifier ces derniers jours jusqu’à provoquer une crise politique majeure. C’est ce qu’a annoncé Christophe Castaner, le patron des députés LaREM, ce lundi, lors d’une conférence de presse à Assemblée.

C’est après une réunion de crise organisée à l’Élysée autour d’Emmanuel Macron que les présidents des groupes parlementaires LREM, MoDem et Agir ont annoncé « la nouvelle écriture complète » de l’article controversé, qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre, et qui cristallise les tensions.

« Ce n’est ni un retrait ni une suspension, mais une réécriture totale du texte », a martelé Christophe Castaner, en parlant d’« une proposition que nous allons faire au gouvernement ». Cette nouvelle rédaction « sera conduite dans le cadre d’un travail collectif aux trois groupes de la majorité » (LREM, Agir et MoDem), a-t-il ajouté.

Dès lundi soir, « nous rencontrerons le Premier ministre et les membres du gouvernement concernés pour un premier échange », a-t-il affirmé. « Nous pourrons alors dans ce cadre et dans le cadre de nos prérogatives constitutionnelles respectives, discuter du véhicule législatif et du calendrier. »
Un article 24 qui n’a pas fait l’unanimité 

Pour Christophe Castaner « l’objectif est simple : renforcer la sécurité des forces de l’ordre », mais aussi « garantir le droit fondamental à la libre information ». « L’équilibre que nous avons recherché sur cet article 24 n’a pas été unanimement perçu, dont acte », a précisé Christophe Castaner.

« Lorsqu’une telle incompréhension ne cesse de s’intensifier sur un sujet aussi fondamental, nous avons le devoir de nous interroger collectivement », a justifié Christophe Castaner lors de sa conférence de presse à l’Assemblée.

La pression politique n’avait cessé de monter après un week-end de manifestations fournies contre un texte conspué par la gauche, les journalistes et les défenseurs des libertés publiques.

Les tensions engendrées par la proposition de loi votée mardi au Palais Bourbon en première lecture avaient auparavant explosé jeudi après la diffusion des images du passage à tabac d’un producteur de musique.

Nous savons que des doutes persistent encore. Nous devons éteindre ces doutes. Et quand une telle incompréhension ne cesse de s’intensifier sur un sujet aussi fondamental, nous avons le devoir de nous interroger collectivement

AFP

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