Site d'information Général sur la Guinée et le Monde

Le Nigéria confronté à la fièvre de Lassa, une épidémie bien plus dangereuse que le coronavirus

Une épidémie de fièvre hémorragique Lassa a fait au moins 132 morts au Nigeria depuis le début de l’année. Cette maladie virale affiche un taux de mortalité de 23 % quand celui du coronavirus est d’environ 2 %.

Alors que l’épidémie de coronavirus s’étend à travers le monde entier, une autre maladie, bien plus mortelle, touche le Nigéria, également confronté au Covid-19, depuis le début de l’année.

La fièvre hémorragique de Lassa, dont l’escalade rapide a commencé dès la deuxième semaine de l’année, avait, à la fin de la neuvième semaine, vu 774 cas et 132 décès répartis dans vingt-six des trente-six États du Nigéria et du territoire de Lagos, la capitale, selon des chiffres du Nigeria Centre for Disease Control (NCDC). Ces cas représentent déjà 96 % du total des cas enregistrés en 2019.

Surtout, la fièvre de Lassa est connue pour avoir un taux de mortalité élevé : 23 % pour le premier trimestre de 2019. C’est beaucoup plus que le coronavirus Covid-19 qui est actuellement estimé à 2 %.

De la même famille qu’Ebola

La fièvre de Lassa appartient à la même famille que les virus Ebola et Marburg, mais elle est beaucoup moins fulgurante. La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade. Une fois déclarée, la fièvre est suivie d’hémorragies.

Interrogé par Quartz Africa, le Dr Olubusuyi Moses Adewumi, spécialiste des arénavirus et virologue au College of Medicine de l’Université d’Ibadan, attribue l’augmentation rapide de l’épidémie, chaque année, à l’absence d’un système de surveillance efficace en place pour identifier et surveiller la circulation du virus dans le pays via les rongeurs et autres animaux.

Dans notre environnement, les vecteurs continuent d’avoir la possibilité d’interagir avec la population humaine et par conséquent de propager le virus sans contrôle, explique-t-il.

Logique « d’accorder plus d’attention au coronavirus »

Avant l’émergence du nouveau coronavirus, le NCDC s’est concentré principalement sur la fièvre de Lassa. Mais cela a changé ces derniers jours. L’agence internationale de la santé et les médias méritent d’accorder plus d’attention au coronavirus compte tenu de sa propension à une pandémie, explique le Dr Adewumi.

La fièvre de Lassa est notre problème local dans cette partie du continent, par conséquent, il est de notre responsabilité de veiller à la lutte contre l’épidémie, a-t-il déclaré.

Le virus tire son nom de la ville de Lassa, dans le nord du Nigeria, où il a été identifié pour la première fois en 1969. Ce virus est endémique du Nigeria, de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone.

Source: Ouest-France

1 commentaire
  1. Iragi babingwa dit

    Mes condoléances vraiment pour le Nigeria

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.