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Le ministre Ibrahima Kourouma à propos des déguerpis : « Nous sommes obligés, pour le bien-être de l’ensemble des Guinéens »

Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Ibrahima Kourouma, qui dirige les opérations de déguerpissement des emprises des routes et des domaines appartenant à l’État dans le Grand Conakry et ses environs, a accordé une interview à Djoma TV dans l’émission “On Refait le Monde” de ce mercredi 17 mars 2021. Il a tenu à expliquer qu’il n’aura pas du deux poids deux mesures et que tous les endroits qui sont dans les emprises seront déguerpis. « Une activité tertiaire peut se faire n’importe où. On n’a pas besoin des domaines de l’État ou des abords des routes pour le faire », précise-t-il.

« Aujourd’hui, tous les déguerpissements que nous sommes en train de faire au niveau des emprises des routes, premièrement, tous ceux qui sont dégagés savent consciemment qu’ils sont installés sans document et deuxièmement, ils savent sciemment que ce sont eux-mêmes qui ont rajouté. Quand nous cassons, vous voyez automatiquement le vrai mur, la vraie limite. Mais pour avoir de l’argent, ils ont créé des magasins, pour avoir de l’argent […] Il n’y a pas d’aménagement qui se fait sans que les routes ne soient définies, sans que les dimensions de la chaussée ne soient définies. Quand vous bénéficiez d’un domaine, vous avez un plan de masse clair, précis. Vous connaissez vos limites. Lorsque les gens font les premières constructions et travaillent avec les clôtures, c’est très net. Mais après, on cherche à faire une boutique. Après, on a des enfants qui viennent du village, de partout, on cherche un moyen pour les loger, on continue de travailler sur la chaussée qui n’est pas utilisée. », a-t-il expliqué le ministre Kourouma.

« Nous sommes obligés, pour le bien-être de l’ensemble des Guinéens, nous sommes obligés aujourd’hui de faire en sorte que tout ce qui nous encombre, qui est à la base des inondations, qui est à la base des morts, des accidents sans égal, nous sommes obligés de prendre des dispositions pour que cela change […] Nous sommes  tous à Conakry aujourd’hui, si vous allez dans un hôpital ou une clinique privée ou CHU et que vous trouvez le nombre de personnes accidentées, vous prendrez la tête. Mais cela est dû simplement au fait que nos routes sont à la fois occupées par les piétons, occupées par les cyclistes et occupées par les véhicules ou tout autre engin roulant. », croit savoir le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

Parlant d’éventuels dédommagements, Ibrahima Kourouma a dit ceci : « Ce qui va se passer dans les situations de ce genre, de façon très claire et précise, c’est d’abord pour savoir est-ce que les documents sont des vrais ou des faux documents. Et après est-ce que pour l’obtention de ces documents, on a suivi tout le circuit et de façon normale. Parce que beaucoup de personnes passent par des voies tordues pour avoir des documents. Une fois que cela est établi, en bien ou en mal, l’État prend la responsabilité […] Il faut que vous sachez qu’un domaine c’est un document du ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, de nos services. Et si c’est obtenu dans les conditions normales et que ça a franchi toutes les étapes, ce document est valable quels que soient la forme et le fond. »

Libreopinionguinee avec mediaguinee

 

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