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Kenya: le président procède à un remaniement ministériel

Discours à la Nation surprise de la part d’Uhuru Kenyatta, ce mardi. Le président kényan s’est adressé au pays depuis Mombasa, sur la côte, alors que la zone est touchée par une vague d’attentats terroristes. Pour autant, le chef de l’État n’a rien dit sur la sécurité. Il a plutôt tenu un discours axé sur l’économie, avec en toile de fond, beaucoup de politique. Uhuru Kenyatta a en effet procédé à un remaniement ministériel.

Huit ministères sont impactés, soit avec l’arrivée de nouveaux visages, soit par un jeu de chaises musicales. Et la première chose qui frappe, ce sont les coups pris par le camp du vice-président William Ruto. En effet, depuis le début de leur alliance en 2013, Uhuru Kenyatta et William Ruto ont scellé un accord, qui doit voir le second succéder au premier à la présidence. Or les relations entre les deux camps sont de plus en plus tendues et personne ne sait si cette union va tenir.

Le remaniement montre en tout cas une mise à l’écart des alliés du vice-président. Mwangi Kiunjuri est remplacé à la tête du ministère de l’Agriculture. Il a dû faire face à une série de crises dans les secteurs du maïs, du lait, du thé, du sucre. Aujourd’hui, il tente de sauver les récoltes face aux nuées géantes de criquets pèlerins. Souvent brocardé par Uhuru Kenyatta lors de discours en public, Mwangi Kiunjuri prend la porte.

2022 en ligne de mire

Sicily Kariuki, accusée l’an dernier d’avoir trempé dans un complot contre William Ruto, est au contraire promue, au ministère de l’Eau. Ukur Yattani est confirmé au Trésor alors que son prédécesseur Henry Rotich est empêtré dans une affaire de corruption qui a conduit à sa suspension en juillet. Ukur Yattani avait perdu l’élection dans le comté de Marsabit, notamment parce que William Ruto avait soutenu son adversaire. Le voilà qui prend donc sa revanche.

Comme souvent au Kenya, les décisions politiques sont teintées d’arrière-pensées. Aujourd’hui, on pense aux élections de 2022, alors que la classe politique est plongée dans un profond débat sur une éventuelle réforme institutionnelle.

RFI

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