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GUINÉE : Vers le procès du carnage du 28 septembre : Le 1er acte majeur de Cheick Sako, après sa confirmation

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 qui a fait plus de 157 morts et des centaines de blessés vient de connaître une avancée très significative relative à la mise en place du comité de pilotage.

En effet, à peine confirmé, Cheick Sako, par l’arrêté n°/2018/3173/MJ/CAB, a créé un comité de pilotage pour le jugement des crimes commis lors des évènements du 28 septembre 2009. Ce comité de pilotage est placé sous son autorité et il en assure la présidence et l’orientation stratégique, indique ledit arrêté.

Selon nos sources d’information, une première rencontre entre les membres de ce comité composé de treize personnes, aura lieu ce vendredi 1 juin. Elle sera présidée par le premier ministre, chef de gouvernement Ibrahima Kassory en présence de ses 13 membres.

Après l’audition de plus de 500 personnes, témoins et victimes, tous entendus par les juges sur procès verbal, ce comité de pilotage s’inscrit dans le cadre des préparations pour la matérialisation de la tenue effective de ce procès tant attendu par les Guinéens et les observateurs étrangers.

Un pas important pour rassurer non seulement les victimes, mais aussi un signal fort qui conduira dès maintenant vers la phase très concrète de l’organisation matérielle dudit procès, dit-on.

En outre, selon le contenu dudit arrêté, la commission est composée Comme suit :

– Ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, président 

– Un  représentant de la Cour Suprême,

– Deux  représentants du ministère de la Justice ;

– Un  du parquet général de la Cour d’Appel de Conakry ;

– Un représentant  du haut commandement de la gendarmerie nationale et la direction de la justice militaire ;

– Un représentant de la direction générale des services de police ;

– Un  représentant de la société civile ;

– Un représentant du haut commissariat des droits de l’Homme,

– Un représentant de l’Union Européenne ;

– Un représentant de l’ambassade des États Unis d’Amérique ; et

– Deux représentants du bureau des Nations Unies pour l’appui à la justice pour le dossier des évènements du 28 septembre.

« Ce procès ne se fera pas sans moyens, matériels et financiers et sans appui politique du gouvernement guinéen qui semble être acquis…»,  a toujours rappelé le ministre de la justice.

Ce type de procès étant inédit et hautement politique en Guinée, la question que se posent les observateurs est de savoir dans le contexte, comment se déroulera-t-il ?

« Pour y arriver, le comité de pilotage  doit s’engager avec détermination et dévouement en vue de consolider l’organisation matérielle, la sécurisation et le financement du procès », estime un magistrat qui a requis l’anynomat.

Selon les documents consultés par Guinéenews©, les missions confiées au comité de pilotage consistent entre autres à :

– L’organisation du procès ;

– La recherche des ressources financières pour la facilitation de la tenue du procès ;

– La mise en place d’un dispositif de sécurité pour assurer la protection des magistrats, des parties civiles, des témoins ainsi que de tous les intervenants au procès ;

– La recherche de fonds et la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation des victimes ;

– L’enregistrement des audiences ;

– La facilitation de l’accès du procès aux parties, à la presse ainsi qu’aux observateurs de la communauté internationale et de la société civil.

Le carnage du 28 septembre 2009, a endeuillé beaucoup de familles. Des associations des victimes ont été créées et les organisations de défense de droit  de l’homme sur le plan national et international continuent de mettre la pression pour la tenue effective de ce procès. Plusieurs personnalités militaires et civiles ont déjà été inculpées

Nous y reviendrons.

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