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Guinée : Qui est Amadou Oury Bah « Bah Oury» ?

« La meilleure façon d’aider les jeunes, c’est de faire en sorte que la culture soit à leur disposition pour qu’ils puissent lire, s’instruire et qu’ils puissent élargir leurs connaissances » . Dixit Bah Oury

Votre parcours académique ?

Mon parcours académique, j’avoue que je dois beaucoup à mon père qui très tôt lorsque j’avais cinq (5) ans a estimé qu’il fallait m’éloigner du village pour que je puisse étudier dans les meilleures conditions ailleurs.

Pour ceux qui ne savent pas, je suis né à Pita. En 1964 mon père qui n’a jamais été à l’école m’a amené chez mes oncles au Sénégal pour que je puisse étudier dans ce pays donc j’ai étudié dans la ville de Diourbel où j’ai été à la mission catholique de la ville pour l’école primaire dans cet environnement multi ­ethnique. J’ai grandi avec les jeunes amis qui étaient libanais maronite c’est-à-dire chrétien. Ensuite je devais aller pour le collège au lycée Faidherbe de saint Louis mais les conditions financières ne permettaient pas que je quitte Diourbel pour aller à Saint Louis où on n’avait pas de parent pour pouvoir s’installer. En plus à l’époque j’étais un jeune qui avait la nationalité guinéenne, je ne pouvais pas bénéficier de bourse pour aller à Saint Louis donc je suis resté sur place pour faire le collège où j’ai fait les quatre années. Ce n’est que après je suis allé en seconde au lycée vanvolaine de Dakar là j’avais mon oncle qui était là-bas. Cela m’a permis de faire mon lycée et par la grâce de Dieu j’ai été à l’époque parmi les élèves les plus brillants du Sénégal et je dois dire que la plupart de mes condisciples sont soit à la banque mondiale comme vice-président pour l’Afrique à travers Mouctar Diouf et même le premier ministre actuel du Sénégal Mohamed Diop et tant d’autres. On était dans les mêmes classes et j’avoue que c’est grâce à mes résultats que le président Senghor m’a permis d’avoir une bourse pour la France pour aller faire les mathématiques supérieures et mathématiques spéciales au Lycée Louis le grand de paris qui forme la plupart des élites françaises pour les grandes écoles scientifiques. J’avais le BAC C avec mention très bien et cela m’a permis de pouvoir bénéficier de ces avantages pour pouvoir poursuivre mes études en France dans des conditions acceptables. Donc les études supérieures de mathématiques pour la préparation du grand concours des grandes écoles scientifiques polytechniques et autres m’ont permis dans ce contexte d’être en relation avec l’élite française.

Parlez-nous de la suite ?

Au bout de trois ans je devais faire l’école des travaux publics de l’état de lion mais à l’époque être ingénieur ne m’intéressait pas, je voulais être enseignant et l’école normale supérieure m’intéressait beaucoup plus mais comme dans le concours j’ai été admis pour l’école de l’ingénierie des travaux publics, j’ai préféré faire l’université Pierre Émeri de Paris 6 où j’ai fait des mathématiques et en même temps j’ai préparé l’agrégation de mathématiques, j’avoue que le virus politique m’avais déjà pris à l’époque et avec nos jeunes compatriotes on envisageait de rassembler les guinéens pour essayer de nous prendre en charge et d’être solidaires avec ceux qui venaient du pays et qui n’avaient pas de soutien et qui devaient être aidé.

À suivre….

Bah Oury

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