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France: le président Emmanuel Macron prépare le prochain remaniement

Le rendez-vous est fixé au lendemain du second tour des municipales. Le président français prépare un remaniement du gouvernement pour début juillet. Après la crise du coronavirus et à deux ans de la présidentielle, Emmanuel Macron veut donner un nouvel élan à son quinquennat. Qui part, qui reste ? Qui perd, qui gagne ? Avec ou sans Edouard Philippe ?

Les bruits de couloirs dans les ministères prédisent un changement d’équipe important. Des portefeuilles seraient regroupés avec d’autres. De nouvelles têtes, connues ou pas, devraient faire leur apparition. L’idée pour Emmanuel Macron, c’est d’incarner le changement promis aux Français, ce fameux « nouveau chemin » annoncé dans son allocution la semaine dernière. De nouvelles têtes pour lancer une nouvelle étape.

Ce remaniement ne sera pas imposé au chef de l’État. Emmanuel Macron n’est pas obligé de revoir son équipe gouvernementale sous la contrainte, à cause d’une affaire ou de scandale comme avec François Bayrou, François de Rugy ou Jean-Paul Delevoye. Ou alors à cause d’un départ pour les municipales comme avec Gérard Collomb à Lyon, Agnès Buzyn à Paris. Ou encore après un différend politique et le départ fracassant de Nicolas Hulot.

Cette fois, pour une fois, Emmanuel Macron a décidé du moment, du tempo et du casting.

  • Les éventuels partants, les rentrants, les promus

Il y a les ambitieux assumés qui demandent clairement un changement de poste. Gérald Darmanin aimerait bien être à la tête d’un grand ministère des affaires sociales. Marlène Schiappa, qui lève la main à chaque remaniement, veut obtenir elle aussi un plus gros portefeuille.

Il y a les bons élèves et les bonnes surprises : Olivier Véran resterait à la Santé, Marc Fesneau et Gabriel Attal pourraient être récompensés. On parle de Jean Castex, le « monsieur déconfinement » du gouvernement, qui a fait face aux auditions de l’Assemblée tout en rondeur avec son accent du Sud-Ouest.

Du côté des partants, le nom de Franck Riester à la Culture revient beaucoup. « Il n’imprime pas », dit-on à l’Elysée. Bien sûr, Christophe Castaner. Le ministre de l’Intérieur a déjà été donné partant plusieurs fois mais sa mauvaise réaction face aux manifestations contre le racisme lui a attiré la colère des policiers.

Cependant, Christophe Castaner est un macroniste de la première heure, l’un des derniers grognards du président, qui on l’a vu a du mal à lâcher ses fidèles. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye est aussi dans cette catégorie. Ses bourdes au début de la crise du coronavirus pourraient lui être pardonnées.

  • Quel banc de touche ?

C’est l’éternelle question. Au gouvernement, on balaie cette idée d’une macronie qui manque de bras qualifiés. Un ministre cite en exemple le cas d’Olivier Véran, député peu connu des Français, lancé dans le grand bain en pleine crise sanitaire, et qui n’a pas démérité.

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D’ailleurs, les noms d’autres députés circulent pour rentrer au gouvernement : Aurore Bergé, venue de la droite, le centriste Patrick Mignola ou le chef du parti En Marche, Stanislas Guérini.

  • Édouard Philippe, toujours à Matignon ?

Un seul connaît la réponse : Emmanuel Macron. Un ministre racontait il y a une dizaine de jours que le chef de l’État avait tout intérêt à garder Édouard Philippe : le Premier ministre est devenu populaire pendant la crise. Il est respecté au gouvernement et au sein de la majorité. Et puis ce sera vraisemblablement le seul en macronie à remporter une grande ville aux municipales. Édouard Philippe reste favori pour redevenir maire du Havre ce dimanche.

Mais peut-on donner un nouvel élan en gardant le même visage à Matignon ? Jean-Yves Le Drianaurait la cote auprès de plusieurs proches du chef de l’État. Réponse attendue la semaine du 29 juin, après le second tour des municipales.

RFI

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