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Conakry: les handicapés déguerpis du pont 8 novembre toujours campés devant le gouvernorat

Déguerpis du pont 8 novembre hier lundi, les handicapés concernés sont toujours devant le gouvernorat de la ville de Conakry. Il demandent à être recasés ailleurs, scandant qu’ils n’ont nulle part où aller s’installer. Ce mardi, 27 avril 2021, une journaliste de Laguinee.info est allée à leur rencontre.

Elhadj Cellou Tounkara, porteur de handicap, est l’une des victimes. Il dit avoir tout perdu.

« Nous nous sommes au pont 08 Novembre depuis 8 ans, et aujourd’hui on a tout perdu. Ils ont brûlé nos objets, tout ce qu’on a gagné pendant ce mois de Ramadan. Donc on est au portail de monsieur le gouverneur de la ville de Conakry n’a qu’à nous aider à récupérer notre cité Jean Paul deux. Car aujourd’hui dans cette cité il y a plus de personnes valides que d’handicapés qui y vivent quotidiennement donc on est venu ici pour réclamer notre droit », indique-t-il.

La déguerpissement d’hier sous le pont « 8 novembre », aurait été opéré sur ordre du gouverneur de la ville de Conakry. C’est ce que laisse entendre Elhadj Cellou Tounkara. Alors, poursuit-il, il revient aussi au même gouverneur de leur trouver un autre lieu d’habitation.

« Nous sommes venus ici principalement parce que ce sont les gens du gouvernorat qui sont venus nous déguerpir, brûler nos habillements », dit-il.

Une autre handicapée du nom de Mariame Soumah avance : « Nous avons tout perdu, notre riz qu’une association chrétienne vient de nous donner. C’est pourquoi nous nous sommes dirigés vers le gouvernorat pourque le gouverneur dise au président de la République de nous aider avoir une cité digne pourque nous aussi, nous quittions les rues. Nous ne voulons plus d’argent ».

En plus de la démolition de leurs baraques, certains des handicapés avaient été violentés par les agents de sécurité. «J’ai été jeté, et je suis tombé sur mon ventre, j’ai tout perdu. Mon Dieu aide nous. J’avais payé mon Bazin de fête mais tout est parti en fumée, j’ai tout perdu. Nous implorons les autorités de nous aider, s’il nous donne l’argent nous pourrons manger en peu de temps, mais si nous avons un local nous pourrons rester pour toujours. Nous sommes des personnes vulnérables », témoigne sous l’anonymat une victime de brutalité de la part des forces de l’ordre

Au moment où nous quittions les lieux, les handicapés décidaient de se rendre devant le ministère de l’action sociale pour attirer l’attention de ce département sur le situation actuelle.

 Libreopinionguinee avec Laguinée.info 

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