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Conakry : 3 journalistes de la radio Nostalgie jugés à Kaloum

Après plusieurs mois d’attente, le procès opposant la sœur Marie Louise Barry, directrice de l’école catholique Saint Joseph de Cluny, aux animateurs de l’émission Africa 2015 de la radio Nostalgie s’est ouvert hier, mercredi 11 mars 2020, au tribunal de première de Kaloum. La dame poursuit les trois journalistes : Ibrahima Sory Lincoln Soumah, Thierno Maadjou Bah et Sidy Diallo ainsi que Jean Delacroix Bangoura, un ex-employé de son école qu’ils ont reçu dans leur émission, pour des faits de diffamation, dénonciation calomnieuse et injures, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Les faits remontent au mois de septembre 2018, les animateurs de l’émission Africa 2015 ont reçu comme invité, Jean Delacroix Bangoura. Ce dernier a dénoncé les cas de licenciements abusifs des enseignants de l’école Saint Joseph de Cluny, qui seraient orchestrés par la directrice Marie Louise Barry. L’invité a révélé aussi un cas de viol qui aurait été commis par le directeur des études de l’établissement dans les locaux même de la direction. C’est suite à cette émission que la directrice de l’école a porté plainte contre les trois journalistes et leur invité.

A la barre, Ibrahima Sory Lincoln Soumah a plaidé non coupable, réfutant toutes les accusations dressées à son encontre. « Je suis journaliste et chroniqueur dans l’émission Africa 2015 de la radio Nostalgie. Un jour, nous avons reçu dans notre émission, monsieur Jean Delacroix Bangoura. Il nous avait contactés pour dénoncer des cas de licenciements abusifs dont lui-même avait été victime. Une fois dans l’émission, il a expliqué les conditions de son licenciement dans cette école. Il soutenait que le dossier était arrivé au niveau de l’inspecteur général du travail par le canal du responsable syndical. Dans ces explications, il a aussi évoqué les cas de viols qui seraient commis par certains responsables de l’établissement et qui seraient couverts par la directrice générale Marie Louise Barry », a-t-il expliqué.

Le prévenu soutient aussi avoir tout mis en œuvre pour tenter de recouper l’information et accorder un droit de réponse aux responsables de l’école. « Nous avons tout fait pour avoir un répondant au niveau de l’école. D’abord en direct à l’antenne, nous avons joint un certain monsieur Bah qui a refusé de s’exprimer sur le sujet. Le lendemain, nous sommes allés rencontrer la directrice. Après plusieurs rencontres avortées, nous avons estimé qu’elle ne voulait pas se prononcer sur le problème. Nous avons même échangé quelques messages où je lui ai expliqué la raison pour laquelle je voulais la rencontrer. Toutes nos tentatives sont restées vaines. C’est avec une grande surprise que nous avons reçu la convocation concernant cette affaire », poursuit le journaliste.

De son côté, l’avocat de la partie civile a d’abord contesté la qualité de journaliste du prévenu. Il soutient que celui-ci ne détient pas de carte professionnelle délivrée par la HAC (Haute Autorité de la Communication) et ne pourrait prétendre être journaliste.

A la demande de la partie civile, le président audiencier, Abdoul Gadiri Baldé, a renvoyé l’affaire au 25 mars 2020 pour la suite des débats.

Source: Guineematin.com

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