Cellou Dalein Diallo veut réoccuper la rue à Conakry (par Dw.com)
Selon l’opposition, les manifestations de rue ont un coût humain et matériel pour l’opposition. Chaque fois qu’il y a eu des manifestations, des citoyens ont été tués, des boutiques et magasins pillés.
Pour Soulay Thianguel, du bureau national de l’UFDG, les manifestations ne sont pas organisées de gaieté de coeur. En mai 2017, suite aux violences politiques, le gouvernement guinéen a annoncé une éventuelle indemnisation des commerçants victimes de pillage, pour un montant de 50 milliards de francs guinéens.
« Soit on décide d’aller à la manifestation pour montrer qu’on a pas abdiqué et que nous ne sommes pas prêts à nous laisser faire. Soit on croise les bras, et donc on laisse le pouvoir d’Alpha Condé continuer à restreindre les libertés, continuer à voler les voix du peuple qui sont concédées à des partis politiques etc », s’insurge Soulay Thianguel.
Les manifestations repétées de l’opposition guinéenne depuis 2010, suite à l’élection du président Alpha Condé, ont aussi fait fuir certains investisseurs du pays, explique Laye Oumar Koulibaly, expert en études de merché du groupe Guinée Busisness Merketing. « Aujourd’hui, les critères d’inivestissements en Guinée ne sont pas là. On investit dans un pays calme et où les institutions sont fortes et garantissent les investissements. Or, aujourd’hui, tout cela manque à la Guinée ».
Pays riche mais…
La Guinée possède les deux tiers des réserves mondiales de bauxite, un minérai indispensable à l’industrie automobile. Le pays détient également l’une des mines de fer les plus importantes au monde : celle du Mont Nimba, estimée à plus d’1,5 milliard de tonne de fer. Mais les Guinéens ne bénéficient pas des richesses de leur pays.
Source : DW.COM