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Boubacar Diallo alias Grenade à la barre : « je demande pardon pour être libre et aller me soigner »

Arrêté depuis 11 mois à Conakry, puis déféré à la prison civile de Kindia pour détention illégale d’armes de guerre, le jeune militant de l’UFDG, Boubacar Diallo, allias « Grenade » a nié à la barre les faits qu’on lui reproche ce lundi 11 février au tribunal criminel de Dixinn. Présenté par le procureur comme le tueur à gages de l’UFDG, Grenade a fondu en larmes, demandant pardon pour être libre et aller se soigner’’.

Répondant aux questions du procureur de la république, l’accusé a indiqué qu’il « portait les tenues militaires pour faire de la comédie lors des campagnes électorales. Mais comme cela est arrivé, je demande pardon pour être libre et aller me soigner ». Il a ensuite annoncé qu’il a été torturé et obligé de tenir une arme dans les locaux de la gendarmerie nationale.  » Je n’ai jamais tenu une arme sauf le jour où ils m’ont dit de tenir à la gendarmerie. Je peux aller vous montrer l’endroit où on m’a placé pour tenir l’arme », a-t-il révélé.

Larmes aux yeux, le jeune Boubacar arrivait à peine de répondre aux interrogations du procureur. Il est souvent encouragé par son avocat qui lui donnait une poignée de main en signe d’espoir. Il dira ensuite les raisons pour lesquelles il portait les tenues militaires ‘’interdites’’ aux civils. « A Dakar [Sénégal], je voyais des civils porter des tenues et, c’est pourquoi je portais aussi. J’aimais beaucoup les tenues militaires mais, si je savais que ça allait m’envoyer ici, je ne le ferai pas », ajoute-t-il. Sans surprise, le ministère public, très tranchant dans son intervention, a rejeté les propos du prévenu qu’il a qualifiés de contre-vérités et a demandé le président de la cour d’appliquer la loi pour qu’il serve d’exemple.

Prenant la parole, le président de l’audience a renvoyé l’affaire à mardi 12 février .

Mediaguinee 

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