Site d'information Général sur la Guinée et le Monde

Assassinat de George Floyd par un policier blanc : heurts près de la Maison Blanche, la tension ne faiblit pas

La colère qui a explosé à Minneapolis, dans le Minnesota, après le décès lundi dernier de George Floyd, ne retombe pas. Les manifestations se propagent dans d’autres villes du pays, notamment à Washington. Une semaine après la mort de George Floyd, la colère est toujours aussi vive. Ni à Minneapolis, ni dans les autres villes des États-Unis, comme à Washington. Dimanche 31 mai, dans la soirée, la police a utilisé du gaz lacrymogène près de la Maison Blanche pour disperser des manifestants n’ayant pas respecté le couvre-feu instauré dans la capitale.

Le calme est depuis revenu. Plus tôt dans la journée, une foule s’était massée près du siège de l’exécutif pour dénoncer les violences policières et le racisme, scandant des slogans, allumant des feux et brandissant des pancartes.

Le couvre-feu a été imposé à Washington, Los Angeles et Houston pour empêcher que les manifestations ne débouchent sur de nouvelles violences et de nouveaux pillages.  Des milliers de soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze États et à Washington.

Donald Trump mis à l’abri

Confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, Donald Trump a fustigé les « anarchistes ». Le New York Times a révélé que le président américain avait été emmené vendredi à l’abri dans un bunker souterrain par le Secret Service – service de protection du président et de personnalités –, lors d’une manifestation similaire devant sa résidence.

Avant cette sixième nuit de manifestation, des élus et responsables locaux ont exhorté les manifestants à la retenue tout en disant comprendre leur colère.

La police durcit le ton

Mais à Minneapolis, les tensions ne faiblissent pas. Pour Matthieu Mabin, envoyé spécial de France 24 dans le Minnesota, il faut souligner « la cohérence des manifestants, la journée, qui descendent dans la rue pour dénoncer les pratiques policières et le racisme ». « Cela n’a rien à voir avec la nuit, où des casseurs, des policiers et des manifestants s’affrontent, parfois extrêmement violemment, avec de vastes interpellations », ajoute-t-il.

La police a « durci le ton ces dernières 48 h », précise l’envoyé spécial, « notamment en tirant avec des balles en caoutchouc sur les journalistes pour endiguer cette couverture médiatique qui, selon Donald Trump, aggrave la situation ». Son administration qualifie de terroristes les instigateurs des émeutes.

Un camion-citerne force le passage

Toute la soirée, une image tournée à Minneapolis a circulé en boucle sur les réseaux sociaux. Un camion-citerne a tenté dimanche de forcer le passage au milieu d’un cortège composé de milliers de manifestants. Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour arrêter le conducteur du camion sur un des ponts du centre-ville.

« L’image, aussi spectaculaire qu’elle fut, ne résume pas la journée de manifestation à Minneapolis », estime Matthieu Mabin.

Pendant ce temps, l’enquête se poursuit. Le policier impliqué dans la mort de George Floyd, Derek Chauvin, a été arrêté vendredi et inculpé d’homicide involontaire. C’est lui que l’on voit dans une vidéo virale maintenir pendant de longues minutes son genou sur le cou du quadragénaire, qui se plaint de ne pouvoir respirer. Il doit comparaître pour la première fois lundi devant un tribunal.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.