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Alpha Condé : « J’ai dit à Mouctar Diallo… »

NZEREKORE-Le rapprochement entre Alpha Condé et Mouctar Diallo ne semble plus souffrir de doute. Le Chef de l’Etat et le farouche opposant d’hier échangent sur des questions diverses. Ce dimanche 13 mai à l’occasion du lancement des journées nationales du paysan à Nzérékoré, Alpha Condé a révélé le contenu d’un échange qu’il a eu avec l’ancien ministre de l’élevage.

 » Nous ferons la journée des éleveurs à Labé dans la deuxième quinzaine de juin après le mois de carême. J’ai dit à Mouctar Diallo, il faut qu’on change l’habitude de nos éleveurs. Au Foutah on élève le bœuf comme membre de la famille. Il a même un nom. S’il s’appelle Fatoumata, s’il s’appelle Mamadouba (éclat de rire). Et on dit Fatoumata, Fatoumata, Fatoumata ! Ça ce n’est pas un élément moderne », a indiqué le Chef de l’Etat.

Pour moderniser l’élevage, Alpha Condé ambitionne amener les éleveurs à faire des enclos où les bœufs seront gardés. Cela a deux avantages, explique-t-il. « Ils n’iront plus gâcher les champs des paysans, ils seront moins volés », a-t-il noté avant de titiller les ressortissants de Maci (Pita). « Peut-être les hommes de ‘’Massi’’ seront mécontents, mais il y’aura moins de vol de bétails ».

« Nous allons avoir trois usines pour l’alimentation des bœufs, des moutons, des chèvres, des poulets, du poisson mais aussi des porcs. Même si la Guinée est en grande partie musulmane, mais il y’a aussi des mangeurs de porc Sidya (rire). Nos bœufs sont très maigres. 200 kg, 150 kg. Dans deux jours je vais à Beyla à Famoreah. Parce que nous allons transformer la ferme de Famoreah pour que l’État commence l’insémination. Le veau qui va naître au lieu de peser 200 kg, va peser 500 kg. Voilà donc comment nous allons transformer « , confie le Président Alpha Condé.

Le président de la République a aussi promis de mettre fin à l’éternel conflit entre éleveurs et agriculteurs.

« Nous allons accompagner l’agriculture, mettre fin à la guerre entre paysans-éleveurs. Si nous empêchons nos bœufs d’aller sur les champs des autres, nous ne permettons pas que des bœufs viennent de Côte d’Ivoire, Mali pour chez nous. Ça c’est claire! (…) Si on fait les efforts, les autres aussi doivent faire des efforts. Tout le temps il y’a des morts entre paysans et les éleveurs. Pourquoi ? On est là pour permettre aux gens de vivre pas de mourir. Tout ce qui doit amener les populations à s’entre-tuer, on doit mettre fin. Tout problème qui amène des morts, on doit les combattre », conseille-t-il

Africaguinee.com

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