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Aboubacar Soumah du SLECG : « nous sommes contre la nouvelle constitution parce que… »

Comme annoncé précédemment, onze centrales syndicales du pays ont décidé de déclencher une grève générale et illimitée à partir de ce jeudi 19 mars 2020, pour exprimer leur solidarité au SLECG. Elles exigent du gouvernement l’ouverture de négociations avec la structure dirigée par Aboubacar Soumah, en vue de mettre fin à la grève des enseignants qui dure depuis plus de deux mois. Cette décision a été vivement saluée par les membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, réunis en assemblée générale ce mercredi, 18 mars, à Conakry, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Le SLECG d’Aboubacar Soumah exulte après l’annonce faite par onze centrales syndicales, dont l’USTG (centrale à laquelle est affilié le syndicat des enseignants), d’aller en grève pour soutenir les enseignants dans leur combat pour la revalorisation de leurs salaires. Pour Aboubacar Soumah, le gouvernement ne fait que récolter son inconséquence dans la gestion de la crise dans le système éducatif. « Nous sommes aujourd’hui dans une joie extrême parce que les 11 centrales syndicales décident de déclencher, ce jeudi, une grève générale sur toute l’étendue du territoire national.

Toutes ces crises que nous vivons actuellement dans notre pays dépendent de ce gouvernement qui ne pense qu’à lui seul, en défaveur du peuple de Guinée. Ce n’est pas possible que ce ministre du travail, Lansana Komara, convoque une réunion d’urgence avant-hier, mardi, avec les 11 centrales syndicales, et au dernier moment, il se permet de l’ajourner sans motif valable pendant que les 11 représentants de ces mouvements syndicaux étaient dans la salle. Je pense que c’est une foutaise que nous n’allons pas digérer », a déclaré le leader syndical.

Devant cette situation, Aboubacar Soumah invite ses camarades à maintenir la pression jusqu’à la victoire finale. « Donc, camarades enseignants, nous devons rester droit dans nos bottes parce que je suis confiant qu’Alpha Condé et son gouvernement vont bientôt fléchir devant nous », a-t-il lancé.

En outre, Aboubacar Soumah a taclé la nouvelle constitution que le président Alpha Condé compte faire adopter le 22 mars prochain. Selon lui, certaines dispositions de cette nouvelle loi fondamentale sont défavorables aux enseignants. « Nous sommes contre cette nouvelle constitution parce que nous nous demandons où est-ce qu’elle a été élaborée. Mais, une chose reste claire, elle n’a pas été faite en Guinée, juste pour nous faire avaler des sottises. Pour votre information, dans cette farfelue nouvelle constitution, ils ont même changé la loi 008, en 007, qui ne permet pas à ce gouvernement de mauvaise foi de geler le salaire d’un enseignant en cas de grève. »

Toutefois, cette perspective n’inquiète pas Aboubacar Soumah qui invite ses amis à continuer le combat. « Je vous rassure que tous vos salaires qu’ils pensent geler seront bientôt reversés dans nos comptes bancaires, dans un bref délai. Camarades, resserrez davantage les rangs et nous serons les gagnants devant ce gouvernement qui est en marge de la loi. On ne recule pas, nous irons jusqu’au bout. Ce gouvernement n’est même pas soucieux de l’avenir de ces enfants qui depuis près deux mois, ils ne vont pas l’école. C’est une chose grave pour notre nation. Ils pensent nous intimider avec ces primes fantaisistes des enseignants. C’est très maladroit de leur part. Ce qui est sûr, on aura gain de cause dans notre lutte », a-t-il martelé.

Guineematin.com

 

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