Plus de 400 guinéens en Tunisie se trouvent dans une situation difficile. Ils cherchent à rejoindre le pays, mais aucune possibilité pour l’heure. Certains d’entre eux étaient partis pour se soigner. A cause de la suspension des vols suite à la crise sanitaire, ils sont tous bloques à regagner le pays. Et 14 d’entre eux ont perdu la vie à l’attente du vol promis par le gouvernement.

Pour sortir du calvaire, Madame Lima Diallo, porte-parole des guinéens en Tunisie, lance un cri de cœur au gouvernement guinéen.

« Nous espérons que notre cri de cœur serait dans les bonnes oreilles. Et nous avons deux grands points à soulever. Tout d’abord il s’agit du vol de rapatriement que la Guinée est en train de négocier. Nous avons entendu  le ministre des affaires étrangères  dire que les négociations sont en cours, et que les vols de rapatriement coûtent très chers. Nous les remercions pour toutes les démarches entreprises, mais il faut que le gouvernement sache que si l’air a été programmé un vol, ce vol n’est pas un vol humanitaire. Mais dans le désespoir de voir un vol humanitaire arriver de la part de la Guinée, certains compatriotes ont payé une pénalité pour pouvoir modifier leur billets Et d’autres même ont payé de nouveaux billets Et ce que nous demandons au gouvernement, c’est de bien vouloir tenir compte du vol de Tunis Airline qui s’apprête à effectuer  le 06 juillet. Le vol a été reporté à 03 reprises, parce que les autorités guinéennes ne l’ont pas autorisé. Donc nous prions le gouvernement d’accepter que le vol du 16 juillet prochain ait lieu. Ce vol ne contient que des guinéens et ce n’est même pas tous les compatriotes qui pourront le prendre. C’est une liste de 100 personnes qui étaient envoyée en Guinée. Mais je vous rassure que le nombre est beaucoup plus élevé. Vraiment qu’il nous laisse prendre ce vol, parce que les gens souffrent énormément ici.

Alors le deuxième point concernant le test de dépistage du Covid-19. Il faut débourser 210 dinars approximativement 7.50 000 fg pour faire le test. Honnêtement que c’est trop cher. Parce que les conditions de vie sont très difficiles. Les gens ont du mal même a payer leurs loyers . Et certains même ont été délogés, d’autres passent la nuit dans la rue. Pour la précision tous les voyageurs doivent passer par l’Institut pasteur et le nombre est aussi limité. Il faut faire 72 heures avant la date de départ  jusqu’au vendredi dernier on en comptait 14  morts, causées par la déception et le désespoir. Depuis le mois de juin, ils attendaient le vol , chaque fois ils nous disent que le vol a été reporté », a décrit  Mme Lima Diallo du côté de Tunis.

Aly Badara Touré.

Avec Kalenews