Sierra Leone: le président s’adresse à la nation une semaine après la tentative de coup d’Etat
Samedi soir, le chef de l’État a lancé un nouvel appel à l’unité, tout en maintenant un ton ferme envers ceux qui voudraient s’en prendre aux institutions.
Le 26 novembre, un groupe d’inconnus s’est attaqué à des baraquements militaires, une armurerie et des centres de détention, notamment la prison centrale. Des combats se sont engagés avec l’armée, faisant 21 morts dont 14 soldats et 3 putschistes. 14 personnes ont été arrêtées et plus d’une trentaine sont activement recherchées. Plus de 2 000 prisonniers sont également parvenus à s’échapper. Une tentative de déstabilisation perpétrée selon les autorités par des militaires actifs et retraités, quelques mois seulement après les élections d’août dernier.
« Leur acte a été prémédité, coordonné et exécuté pour déposer le gouvernement démocratiquement élu, pour renverser l’ordre constitutionnel, et ruiner nos décennies d’investissement en la paix et la démocratie. Des arrestations ont été faites et des enquêtes ont été lancées. La police a diffusé une liste de personnes recherchées ». Julius Maada Bio encourage donc « fortement » les citoyens à fournir « toute information utile qui permettrait d’interpeller les fugitifs et d’aider les investigations. »
« Cette tentative de putsch qui survient cinq mois après les élections, pour tenter de renverser la volonté du peuple, c’est le péché le plus grave et le plus impardonnable, a lancé le président. À ceux qui ont cherché à interrompre notre démocratie : vous ne réussirez pas ! Quelles que soient les provocations, notre réponse aux événements du 26 sera mesurée et déterminée avec un seul critère : l’État de droit. La tentative de coup d’État sera donc exclusivement traitée comme un problème de loi et d’ordre. Et non un problème politique, tribal ou religieux. »
Le chef de l’État sierra-leonais a enfin appelé les citoyens à s’opposer à tout changement anticonstitutionnel, «toute attaque contre notre paix, notre sécurité et notre démocratie», et à dire « non » à toute personne ou groupe qui « choisira de mettre son intérêt personnel au-dessus de l’intérêt national. »
Libreopinionguinee avec RFI