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Sidya dit ses vérités : « On ne supporte pas ces résultats, parce qu’il faut être bâtard pour ne pas revendiquer son droit… »

Le Président Sidya Touré a dénoncé les cas de fraudes électorales constatées lors des élections locales du 4 février 2018 et a donné la position du parti consistant à ne pas reconnaitre ces résultats parce que l’UFR « a été volé de manière flagrante »

Extraits :

La fraude électorale

« A Matam, sur les 245 bureaux de vote de la commune, 85 ont été annulés dans nos fiefs. C’est-à-dire que, partout où l’UFR a gagné, les résultats ont été annulés. Donc, quand on nous demande de parler de ces élections, on ne peut pas en dire du bien. Parce que, ce qui s’est passé ici ce dimanche nuit-là (jour du scrutin), personne ne peut nous dire de le supporter. On ne supporte pas ces résultats, on ne les supporte pas, on ne les accepte pas, c’est ça la vérité. Parce qu’il faut être bâtard pour ne pas revendiquer son droit. Quand on dit que UFR n’a pas gagné à Matam, cela surprend tout le monde… »

« J’ai dit aux jeunes de réfléchir sur l’avenir du parti, mais ils m’ont dit d’abord, monsieur le président, la première chose que nous vous demandons, c’est de ne pas reconnaitre les résultats de ces élections. Si vous regardez les résultats publiés, même l’UFDG nous dépasse à Matam. Ils ont 9 conseillers, on en a 8 et le RPG a 14 conseillers, je ne sais pas où ils les ont enlevés, le RPG ne peut pas nous battre à Matam », estime-t-il.

La crise sociale

« Lorsque les femmes sont sorties lundi dernier pour manifester à Gbéssia, à Dabondi, à Bonfi jusqu’à Kaloum, certains m’ont dit que ce sont les femmes de l’UFR. Mais, j’ai répondu en disant s’ils n’ont pas vu les résultats des élections locales. Parce que, selon ces résultats, c’est le RPG qui a gagné dans toutes ces localités, donc, ce sont les femmes du RPG qui sont sorties contre le RPG, ce n’est pas nous », a-t-il déclaré.

L’appel à la paix

« Chacun doit faire en sorte que la paix soit maintenue dans notre pays. Mais, cela ne peut pas se faire si des choses de ce genre se font dans le pays. Parce que vous qui êtes là, vous êtes tous frustrés. Tu ne peux pas voler quelqu’un de manière flagrante, et tu lui dis aussi d’applaudir cela, on ne peut pas le faire. C’est ça qui est la vérité. Donc, si on veut que le pays soit stable, disons un peu la vérité, il y a trop de mensonges, disons-nous la vérité et donnons raison à celui qui a raison. Parce que, si on continue dans cette allure, ça ne marchera pas. Ceux qui dirigent ce pays doivent réfléchir, il ne faut pas qu’ils nous mettent dans ce genre de situations en organisant des élections comme ça », a-t-il laissé entendre.

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