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Sanoyah : un père, son épouse et leurs petites filles périssent dans un incendie

C’est à Sonoyah-Textile, dans le secteur Sampiliya non loin de chez le Général Ibrahima Baldé que ce drame s’est produit. Cet incendie a coûté la vie à 4 quatre personnes dont le père de famille, Mounda Koudiano, commandant à la retraite qui serait âgé de 70 ans, son épouse, Christine Tolno, âgée de 55 ans, leur petite fille, Sia Françoise Kamano, âgée de 11 ans et Jeanne qui était couturière et membre de la famille âgée de 17 ans.

C’est un bâtiment de 4 chambres, un salon, un magasin, deux douches, plus un garage se trouvant dans une cour fermée qui est parti en fumée. Le toit de la maison complètement décoiffé et le mur cassé. Sur place, on pouvait encore voir le reste des ustensiles de cuisine, bols, les habits calcinés et autres débris.

Selon les témoins, un court-circuit serait à la base de cet incendie. Pour commencer, Poret Touré, président du district de Sanoyah textile a adressé ses condoléances à la communauté Kissienne et à la population de son district.

« C’est à 4h 30mn qu’un incendie provenant d’un court-circuit s’est déclaré dans le bâtiment du commandant Mounda Koundouno. Il est le chargé de la jeunesse au niveau de notre district. Il y avait 4 personnes à l’intérieur qui y ont passées la nuit. Du coup, la population s’est mobilisée de façon spontanée pour venir secourir la famille. C’est ainsi que mon chef secteur m’a appelé qu’il y a incendie chez commandant Mounda, qui est un de mes collaborateurs. Aussitôt, je me suis rendu sur les lieux et nous avons alerté les services de sécurité et les sapeurs-pompiers. Mais compte tenu de la fermeture hermétique de toutes les issues  à l’intérieur et vu la montée du banditisme, quand il y a incendie dans ce cas, ça devient catastrophique. Donc, bien que les sapeurs-pompiers soient venus, malheureusement, nous avons enregistré 4 morts ainsi que le bâtiment et son contenu calcinés. Les jeunes ont tenté de casser la maison pour pouvoir extraire certaines choses mais impossible. C’est pourquoi vous avez vu des fissures un peu partout sur le bâtiment. Le commandant Mounda que nous avons perdu aujourd’hui, est un élément actif de la communauté Kissienne à Conakry. Un fervent conseillé. Quant à moi, il m’a aimé dans toutes les circonstances. Chaque deux jours, il m’appelait. C’est compte tenu de son état de santé qu’il ne fréquentait plus mon bureau. Mais quand je l’ai fait ce reproche, il m’avait promis de reprendre ce lundi à venir. Mais voilà, l’homme propose Dieu dispose », a-t-il témoigné.

Dans son témoignage, Kamano Michel, petit-fils du défunt qui a trouvé les corps sur les lieux est revenu sur la scène.

« Vers 5 heures et quelques, j’ai reçu cet appel téléphonique me disant que les parents son en feu. Et à mon arrivée, effectivement, on a trouvé que toute la maison était en feu. On a cherché à sauver mais hélas ! Toute la maison avait déjà en feu.  C’est une seule personne qui a pu s’échapper. . Comme vous le savez, c’est  les anciennes installations, tous les fils étaient dans le plafond. Personnellement, je n’étais pas dans la maison pour savoir que c’est un court-circuit. Mais c’est après qu’on m’a dit que c’est le courant. Comme vous le savez, à l’intérieur il y avait les matelas, les habits, et il y avait même l’huile rouge que la maman avait envoyé tout dernièrement. Quand on venu, tout le monde (voisinage) était en mouvement. On remercie vraiment le voisinage et les pompiers également. 

Les corps sont complètement calcinés. Papa a cherché à s’échapper mais avec l’amour de la famille surtout les filles qui criaient dans la maison, il est reparti vers eux là-bas. Mais comme il n’a pas eu l’accès, il est revenu pour pouvoir sortir. Il a trouvé que le feu a pris la porte, il est rentré dans la douche de la maman. Dans la douche, il a pu ouvrir la fenêtre mais avec les grillages, il ne pouvait pas sortir et c’est de là qu’il est tombé sur son dos.  Quand j’ai accédé, il y avait encore le feu sur ses  habits. Lui, il n’était pas calciné, mais il était déjà décédé, ses pieds et ses mains étaient brûlés. Je vous dis il n’y qu’un seul qui s’est échappé. Et lui aussi n’était pas avec les autres dans la chambre. Il était dans une chambrette vers la rentrée. C’est quand il a entendu des cris qu’il est venu vers le garage. Ceux qui étaient à l’extérieur ont cassé la porte il s’est échappé. » 

En larmes, adjudant Koundouno Paul, un des fils du défunt remercie d’abord le voisinage et demande aux autorités de leur venir en aide.

« L’acte s’est déroulé depuis 4h du matin et ce sont les voisins qui sont venus d’abord en premier. Moi je suis au carrefour Kassonya, je suis venu trouver les 4 corps à savoir mon papa, ma marâtre plus deux petites fillettes. Mais je remercie le bon Dieu. Je demande aux nouvelles autorités de venir m’accompagner et de venir m’aider à enterrer mon papa… »  

A noter que les 4 corps se trouvent en ce moment été amenés à la morgue.

Libreopinionguinee avec Mediaguinee

 

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