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PSG: Edinson Cavani, une absence remarquée et sans adieu

Arrivé au terme de son contrat en juin et non renouvelé, Edinson Cavani sera le grand absent de la fin de saison pour le PSG. L’international uruguayen a refusé une prolongation de deux mois et ne participera pas à la finale de la Coupe de France ce vendredi 24 juillet face à Saint-Etienne au Stade de France.

Le défenseur brésilien Thiago Silva, l’attaquant camerounais Eric Maxim Choupo-Moting, poussés aussi vers la sortie, ont décidé de terminer la saison avec le PSG avec une pige de deux mois. Eux, auront largement le temps de dire adieu à leurs supporters, contrairement à Edinson Cavani, qui ne sera pas présent ce vendredi 24 juillet pour la finale de la Coupe de France face à Saint-Etienne au Stade de France. Il manquera aussi la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon le 31 juillet, et le tournoi final de la Ligue des champions du 12 au 23 août à Lisbonne. Le seul titre qui manque à son palmarès parisien malgré ses 19 trophées en sept saisons.

Devenu au fil du temps le chouchou du public parisien

Edinson Cavani restera pour longtemps le meilleur buteur du PSG devant les superstars Ibrahimovic, Neymar ou Mbappé. Arrivé à l’été 2013 en provenance de Naples contre 64,5 millions d’euros, achat record pour un club français à l’époque, l’international uruguayen a rapidement séduit les supporters du Paris Saint-Germain. Il a commencé à empiler les buts lorsque Ibrahimovic a quitté le club en 2016.

« Edi » est devenu au fil du temps le chouchou du public parisien, toujours prêts à entonner un chant à sa gloire, sur l’air des Démons de minuit du groupe Image. En février dernier contre Bordeaux, il avait inscrit son 200e but, loin devant Zlatan Ibrahimovic (156 buts). « C’est magnifique pour moi. Je les remercie pour la chaleur, pour l’amour qu’ils me donnent, dans les moments difficiles, dans les moments de joie », avait-il déclaré, après avoir reçu l’hommage de ses équipiers, des supporters et du club, et reçu un trophée spécial.

Pourtant, à son arrivée à Paris, auréolé d’une réputation flatteuse à Naples où il faisait la paire avec l’Argentin Lavezzi, Cavani doit composer avec Ibrahimovic, star incontestée du projet qatari, acheté 20 millions d’euros en 2012.

Exilé sur la gauche de l’attaque pour laisser toute la lumière à « Ibra », l’Uruguayen ronge son frein. Mais très vite les supporters louent son sens du sacrifice défensif et l’adopte. « Les supporteurs sont contents de mon travail depuis mon arrivée à Paris. Je pense que c’est un amour qui grandit avec le temps, avait avancé Cavani en mai dernier sur le site du club. C’est comme toute relation. Quand tu es ami tout de suite, c’est un peu bizarre. La vraie amitié, elle se crée au fil du temps, avec des moments négatifs et positifs. »

Antistar, poche de tout le monde

Le public parisien oublie les maladresses des premiers mois. Edinson Cavani se forge ensuite une image d’antistar, proche de tout le monde et voué à la cause du club. Il se consacre à la pêche en région parisienne, aime la nature et passe pour celui qui incarne l’anti bling-bling. À l’instar de certains, il n’utilise pas de jet privé pour aller faire la fête sur une île à la mode.

« Il est le porte-drapeau de ces gens qui travaillent dur toute l’année pour être au stade », avait commenté Guillaume Hoarau, ancien joueur du club de la capitale, dans les colonnes de France Football. Edinson Cavani a surtout été utile pour contrebalancer l’image d’un club riche, capable de dépenser des fortunes grâce aux investisseurs qataris.

Jeudi, Cavani a publié une vidéo compilant ses plus beaux moments des saisons 2016-2017 et 2017-2018, avec Paris. « Il y a sept ans jour pour jour, commençait à s’écrire une belle histoire… », avait-il écrit sur son compte Twitter il y a quelques jours. Déjà nostalgique de ses grandes années parisiennes, Edison Cavani tentera certainement d’oublier très vite l’exercice 2019-2020, avec l’épisode du coronavirus, son contrat non prolongé et des statistiques moins flamboyantes : 12 titularisations et 7 buts toutes compétitions confondues. Parti sur la pointe des pieds, Edison Cavani n’aura pas l’occasion de saluer son public une dernière fois.

RFI

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