Pour l’alternance en 2020, le respect de la mémoire, la lutte contre la corruption : Deux citoyens marchent de Kindia à Conakry

Ibrahima Sanoh écrivain et enseignant dans plusieurs universités de la place en compagnie de Mamadou Lamine Diallo, ont marché de Kindia à Conakry pour revendiquer le respect de la mémoire guinéenne, l’alternance en 2020, lutte contre la corruption et particulièrement la réconciliation nationale. A travers cette manifestation, l’économiste exhorte le président de la République à faire face à ces questions qui préoccupent bon nombre de citoyens guinéens.
C’est le dimanche 19 aout dernier qu’Ibrahima Sanoh a pris départ à la Gare de Kindia. Après 150 km de marche, l’homme accompagné par un autre jeune est arrivé ce mercredi dans l’après-midi à la place des martyrs à Conakry, où, il a livré un discours. Pour l’économiste, « ce parcourt a été pratiquement un pèlerinage, ça été douloureux. C’est une renonciation à soi, c’est la peine. Mais pour que derrière la peine se trouve le courage un peu. Le courage, il faut éviter la violence. J’aurai pu passer par la violence, véhiculer les textes pour insulter, pour rabaisser. Je ne suis pas dans le rabaissement. On peut se lever par la conscience, par les crus comme je l’ai toujours fait en opposant des choses à l’état généré. Mais après tout je vais essayer de souffrir. En souffrant les autres peut-être vont comprendre mon message» a-t-il expliqué.
A en croire Ibrahima Sanoh, cette marche a pour but d’encourager le président de la République à céder son fauteuil en 2020, à jeter les bases de la réconciliation nationale, à lutter contre la corruption, mais aussi au respect de la mémoire guinéenne.
Parlant de la réconciliation nationale, l’écrivain dira ue : « le premier ministre Kassory lors de sa déclaration politique générale ne fait nullement mention à cette question de réconciliation. Cela a été préoccupant. La question mémorielle n’était pas bien entretenue. Maintenant qu’on n’a 60ans à peu près de l’indépendance. Regarder la place des martyrs, il n’y a que ceux-là qui ont combattu, qui ont résisté à la pénétration coloniale. Où sont les pères de l’indépendance? Depuis 60ans, on impose l’oublie aux Guinéens » a-t-il regretté.
Pour lui, le président Alpha condé doit faire deux combats essentiels : « le combat pour la mémoire, pour la réconciliation, il a déjà entamé. Il faut qu’il vienne à bout. La seconde chose pour la corruption son Premier ministre veut déclarer la guerre, c’est bon. S’il fait les deux combats avec courage comme il veut être Mandela, il sera Mandela. Il sera Kagamé. Quand on est Mandela ou Kagamé on est grand. Quand on est grand on ne tombe pas dans la phase de la boue. Il se pourrait que le peuple suggère d’aller à un 3ème mandat. Comme lui il est le président démocratiquement élu il serait donc bon qu’il ouvre la voie à l’alternance en disant je refuse. Donc, qu’il puisse transmettre le témoin. Et pour ça, il n’a pas de sacrifice. Le sacrifice c’est le courage. Le courage de faire le vrai combat, de résister. Le Mandela que les Guinéens veulent. Donc pour ça aussi, J’ai faits 24 pages. C’est juste une incitation d’un citoyen pour dire là c’est la chose qu’il faut faire pour éviter à l’horizon 2020 que la Guinée bascule dans la souffrance» souligne l’économiste.
En ce qui concerne la lutte contre la corruption, Ibrahima Sanoh ajoute : « il se trouve que notre Premier ministre dit qu’il veut combattre la corruption. Il a une bonne volonté et naturellement j’ai voulu l’aider par rapport à sa volonté en faisant un travail de 36 pages et lui proposé une quarantaine de solution. En lui poussant déjà à craindre un certains nombres d’éthique et de morale par rapport à ça. Et aussi lui dire que oui c’est bon de lutter contre la corruption» a-t-il lancé.
De son côté Mamadou Lamine Diallo, souhaite que les Guinéens s’acceptent entre eux. «Nous vivons dans un pays où, il faut que les gens s’acceptent. On ne peut pas bâtir une nation dans des conflits. Quand j’ai vu le thème, je me suis dit, il faut aller. Ce sont des initiatives à encouragé. Je préféré marché avec lui (Ibrahima Sanoh, ndlr). L’objectif sera atteint lorsque les décideurs décideront d’unir les Guinéens. On souhaite que les dirigeants acceptent que cette réconciliation ait lieu» a-t-il indiqué.
Amadou Tidiane Diallo
Libreopinionguinee avec lejourguinee