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« Nous allons manifester cette fois-ci, même pendant le ramadan pour réclamer nos voix volées », dixit Abdoulaye Bah

Le député de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) nous a accordé un petit entretien au sortir d’une conférence de presse animée par l’opposition républicaine. Le 10 mai dernier, Abdoulaye Bah, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia, est revenu sur les objectifs de la rencontre des opposants au régime d’Alpha Condé. Il a évoqué aussi le blocage total de l’évolution des travaux au sein du comité de suivi liés au contentieux électoral et au harcèlement judiciaire contre certains leaders politiques de l’opposition.

L’ancien chef de la délégation spéciale de Kindia a souligné aussi que cette rencontre de l’opposition républicaine tournait autour de l’acceptation des négociations pour éviter les manifestations qui aboutissent en général par les violences.

Selon lui, la mouvance a refusé cette proposition et a proposé à son tour qu’elles reprennent les élections entièrement dans les 12 communes. « Donc, c’est là où, il y a le blocage et finalement les deux parties à savoir la mouvance et l’opposition se sont quittées. Aujourd’hui, l’opposition a décidé de suspendre sa participation au comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 et de reprendre les manifestions de rue en commençant par une ville morte à partir de ce lundi prochain », a-t-il ajouté.

Parlant de la détention de 107 militants de l’opposition républicaine, Abdoulaye Bah déclare que l’opposition a « dénoncé et exigé la libération des centaines de personnes de Guinéens, arrêtés dans les différentes villes après les élections, de manière arbitraire et injuste par les forces de sécurité, notamment à Kalinko, Linsan, a Kindia et Conakry ».

A Kindia, par exemple, il a réclamé la restitution des 57 PV détruits et qui comportent 7172 voix.

« On va démontrer que sans l’opposition, sans la vérité, sans la restitution systématique et complète des voix volées aux populations de la Guinée, il n’aura pas de tranquillité.  Nous allons manifester cette fois-ci même pendant le ramadan pour réclamer nos voix volées », conclut-il.

Aboubacar Pastoria Camara

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