Niger : le coup de force contre Mohamed Bazoum déstabilise encore un peu plus le Sahel

Le chef d’Etat déchu était un des derniers alliés de la France dans la région. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des membres de la garde présidentielle ont annoncé sa destitution.
Ce scenario était redouté depuis des mois par les alliés du président déchu Mohamed Bazoum, au premier rang desquels la France qui avait redéployé dans le pays le cœur de son dispositif de lutte contre les groupes djihadistes. Ce coup de force pourrait modifier encore les équilibres au Sahel, en défaveur des Occidentaux.
Il était environ minuit, mercredi 26 juillet, lorsque dix hommes en tenue militaire sont apparus à l’antenne de la télévision nationale nigérienne [ORTN). « Nous, Forces de défense et de sécurité [FDS], réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP], avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, annonçant la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a-t-il ajouté.
Libreopinionguinee avec Le Monde