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Makanera Kaké à Issoufou du Niger : « avec une nouvelle constitution, on peut avoir l’alternance »

Fraîchement  élu président de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mahamadou Issoufou fait de la consolidation des institutions démocratiques, l’alternance démocratique, son cheval de bataille. Une annonce qui n’a pas tardé à susciter la réaction du camp d’Alpha Condé. 

Alors que des voix s’élèvent parmi les partisans d’Alpha Condé pour réclamer la mise en place d’une nouvelle loi suprême du pays, le président nigérien assure que les pays de la sous-région ouest-africaine disposent déjà de constitutions les plus avancées.

L’ancien ministre de la communication, pas tout à fait d’accord avec le numéro 1 nigérien, assure le discours du nouveau président de la CEDEAO sur l’alternance est mal posé.

‘’Nous, nous luttons pour le respect de la constitution. Mais la constitution, la loi, c’est une volonté populaire. Ce n’est pas une nouvelle constitution qui empêche l’alternance. Avec une nouvelle constitution, on peut avoir l’alternance’’, réagit Alhousseine Makanera au micro de VisionGuinee.

L’ancien ministre de la communication indique seuls les guinéens, dans leur majorité, peuvent décider du maintien ou non d’Alpha Condé au pouvoir. ‘’Mon combat, c’est pour une nouvelle constitution. Si la majorité du peuple pense qu’il doit rester au pouvoir, je ne crois pas que cela constitue un crime’’, estime Makanera.

Il  assure que le changement de constitution dans notre pays ne constitue aucunement une source d’instabilité dans notre pays.

‘’La constitution a été changée en 2001 et les problèmes réels ont commencé en Guinée en 2006, c’est-à-dire 5 ans après. Ce qui a fait sortir les gens dans la rue, c’est la mauvaise gouvernance, la corruption, la misère et le désespoir et non le changement de la constitution’’, indique-t-il.

‘’La Chine n’a pas eu besoin d’un nouveau président chaque 5 ans pour quitter pour être la deuxième puissance économique mondiale. Ce n’est pas parce qu’on change de président qu’un pays bouge’’, ajoute-t-il.

Selon l’ancien  porte-voix de l’opposition républicaine, ‘’les freins de la démocratie sont le communautarisme, l’ethnocentrisme, la violence et l’hypocrisie dans nos différents Etats. Ce n’est pas le changement de constitution’’.

VisionGuinee.Info

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