Maison centrale : Qu’est-ce qui a tué Elhadj Ibrahima Sow ?
Alors que le décès en détention provisoire d’Elhadj Ibrahima Sow (68 ans) continue de susciter de l’indignation, le ministère de la justice a apporté des précisions sur les circonstances.
Si les proches du défunt affirment que le sexagénaire est mort des suites de « tortures », le responsable de communication du département de la Justice, déclare le contraire. Selon Sékou Keita, Elhadj Ibrahima Sow a succombé d’un diabète. Voici sa version des faits.
M. Ibrahima Sow a été arrêté certes par un commissariat et mis sous mandat de dépôt le 25 octobre, il a été reçu à la maison centrale. Avec la nouvelle politique de détention, il a été soumis à un test PCR covid le 27 et les résultats sont sortis le 28 octobre. Il a été déclaré positif de Covid-19 d’abord. Il a été automatiquement admis au centre de traitement épidémiologique de la maison centrale de Conakry où il a suivi des traitements jusqu’au vendredi 13 novembre. Il a été déclaré guéri.
Je souligne que M. Ibrahima Sory Sow est arrivé à la maison centrale avec un carnet médical diabétique. Car personne ne peut prouver qu’à moins des deux semaines, il pouvait attraper le diabète en détention.
Sachant qu’il est diabétique, il est contrôlé en permanence. Avant chaque repas, son entretien avec les visiteurs et avant qu’il ne se couche. C’est ainsi que le dimanche, quand sa famille est venue pour la visite, le docteur a d’abord essayé de le contrôler, il a constaté que sa glycémie montait petit à petit.
Et automatiquement, nous avons décidé de l’envoyer à l’hôpital Ignace Deen pour plus de contrôle et de soins. Il est parti le dimanche en présence de toute sa famille y compris sa fille. Conformément à la politique sanitaire, nous avons décidé qu’il y reste pour les soins. Et hier malheureusement, à notre fort regret, à 22h on nous appelle pour dire que M. Ibrahima Sow est décédé de diabète. Le certificat de décès le notifie« , a confié Sékou Keita.
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