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Maison centrale de Conakry : Des opposants « rejettent » les 10 millions offerts par Mamadou Sylla et ses acolytes

Le chef de file de l’opposition accompagné des membres de son cabinet a rendu visite le jeudi 11 mars aux prisonniers politiques à la maison centrale de Conakry. La rencontre a été empreinte de « solennité », de « dignité » et d' »émotion contenue », selon Bah Oury qui a pris part à ce rendez-vous inédit.

Plus de cinquante détenus dont des hauts dirigeants de l’UFDG étaient présents. On notait ntamment la présence de Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Ismael Condé (sorti guéri la veille) de la covid-19. Le tête-à-tête a eu lieu à l’église de la maison centrale,a-t-on appris.

Selon nos informations, après les « salamalecs » d’usage, Ibrahima Chérif Bah, doyen parmi les détenus, a précisé  à leurs hôtes qu’ils ont accepté de les (Mamadou Sylla et sa suite) recevoir en tant que personnes de bonne volonté, non pas en tant que représentants d’une quelconque entité ou plateforme politique.

D’autres détenus comme Mohamed Condé, Abdoulaye Bah sont aussi intervenus à tour de rôle, dénonçant le caractère politique de leur détention. « Nous n’avons pas peur d’affronter un juge », aurait lâché l’ancien maire de Kindia.

Lueur d’espoir…

« Il était aisé de lire dans les regards la souffrance due à la solitude de l’incarcération. La rencontre avec la délégation a fait naître une lueur d’espoir que bientôt le cauchemar sera fini. Le Chef de file de l’opposition a réitéré l’engagement de porter jusqu’au bout le dossier », précise Bah Oury dans un twitt.

Mamadou Sylla et sa suite n’étaient pas venus bredouille. Comme soutien symbolique aux détenus, ils ont offert une somme de 10 millions de francs guinéens, qu’ils ont voulu remettre à Chérif Bah, en tant que doyen. Mais ce dernier aurait gentiment décliné, expliquant que dans une famille il y a toujours un chef.

En l’occurrence, pour ce qui concerne les détenus de la maison centrale, le chef de famille, c’est le régisseur de la prison. Il a précisé qu’il revient à ce dernier, de prendre l’argent et distribuer aux personnes nécessiteuses. « Nous ne sommes pas nécessiteux », aurait-il dit.

Focus Africaguinee.com

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