L’UNION EUROPÉENNE ET L’ESPACE SCHENGEN ROUVRENT LES FRONTIÈRES À 14 PAYS LE 1ER JUILLET 2020
Dans un communiqué de presse dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juin, les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’Intérieur, Christophe Castaner, ont précisé que « cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là« .
La liste des modalités à respecter pour ouvrir les frontières a été établie ce vendredi 26 juin en soirée. Cette proposition devrait être votée ce lundi. Selon cette proposition, plusieurs critères épidémiologiques doivent être respectés pour être sur la liste des pays autorisés à atterrir en Union Européenne, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l’Union européenne) sur les 14 derniers jours, avec une tendance à la baisse des nouveaux cas, ainsi que l’existence de mesures mises en place pour lutter contre la pandémie.
La liste validée comprend 14 pays, parmi lesquels l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et l’Uruguay. Auxquels on ajoute Andorre, Monaco, le Vatican et Saint-Martin.
La Chine pourrait faire partie de la liste des frontières rouvertes si elle accepte une réciprocité. L’UE compterait d’ailleurs fermer ses frontières aux voyageurs de 54 pays, dont les États-Unis, le Brésil et la Russie.
Pour rappel, l’espace Schengen est fermé au reste du monde depuis le 17 mars 2020 et devait le rester au minimum jusqu’au 15 juin. Mais, si le Code frontières Schengen impose aux états de se coordonner dans leurs décisions, en mars dernier, les différents pays ont fermé leurs frontières au reste du monde de manière unilatérale. En effet, la fermeture des frontières reste de la compétence des États.
D’ailleurs, la Grèce ne s’est pas empêchée de rouvrir ses aéroports aux vols provenant de la Chine, de Nouvelle-Zélande et de Corée du Sud dès le 15 juin alors que l’Union Européenne prévoyait un calendrier commun pour une ouverture au 1er juillet. L’objectif sous-jacent était de lancer — et sauver — la saison touristique, alors même que les états lancent des fonds d’aide au secteur, gravement touché par l’arrêt des voyages mondiaux.
D’autre part, le Royaume-Uni se prépare à assouplir la quarantaine instaurée depuis 3 semaines, à chaque arrivant sur son sol, pour une petite cinquantaine de pays, dont les principaux États de l’Union Européenne.
Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le retour à la normale des règles de circulation mondiale pourrait ne pas intervenir avant septembre.