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Loi immigration : le volet sur la régularisation sacrifié au Sénat

C’était la pomme de discorde de la loi immigration : la question de la régularisation des sans-papiers et du travail des demandeurs d’asile. Les groupes de la droite et du centre, majoritaires au Sénat, ont finalement trouvé un accord pour supprimer en partie ces dispositions. Une décision vue comme un succès par Les Républicains qui en avait fait une ligne rouge.

« On a trouvé une solution. C’est même une bonne solution. » Bruno Retailleau est tout sourire. Le président du groupe LR au Sénat a obtenu ce qu’il réclamait : la suppression des articles 3 et 4 de la loi immigration. « Plus vous fraudiez, plus vous aviez de chance d’obtenir cette régularisation. C’est terminé. Vous étiez demandeur d’asile, vous pouviez travailler dès le premier jour en France. C’est terminé. »

Sauf qu’un nouvel article va arriver dans le texte et il permet toujours des régularisations de travailleurs sans papiers, même si les conditions sont durcies. Beaucoup de bruit pour rien donc selon Xavier Iacovelli, sénateur du camp présidentiel. « On n’est pas sur une suppression de l’article 3, on est sur une réécriture de l’article 3. C’est un compromis qui peut être satisfaisant pour la majorité sénatoriale et pour la majorité présidentielle et le gouvernement. »

Mais à gauche, on regrette tout de même cet accord jugé injuste. Patrick Kanner, président du groupe socialiste : « La droite LR et la droite centriste se sont mis d’accord finalement sur le dos des immigrés qui bossent dans notre pays qui demandaient simplement un statut. C’est bien ça, aujourd’hui, le résultat de cette négociation. C’est un recul, c’est une forme de capitulation. »

Reste maintenant à effectivement voter le texte au Sénat d’ici à la fin de semaine, avant l’étape de l’Assemblée le mois prochain où les articles supprimés pourraient être ressuscités.

Libreopinionguinee avec RFI

 

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