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Liban: les donateurs internationaux se réunissent en visioconférence pour une «aide encadrée»

Ce dimanche 9 août à la mi-journée, la vidéoconférence réunira des donateurs internationaux pour venir en aide au Liban, cinq jours après l’explosion au port de Beyrouth qui a fait plus de 150 morts, des milliers de blessés, et entraîné 300 000 personnes hors de chez elles. Pas encore totalement évalués, les besoins seront immenses. Comment s’assurer que l’argent promis ira bien vers la population affectée sans alimenter les circuits de la corruption, comme le redoutent les manifestants ? Pour la France, qui organise avec l’ONU cette conférence, les organisations internationales joueront un rôle de premier plan.

Il n’y aura pas de chèque en blanc au gouvernement libanais. Le message de Paris est clair. Scandé depuis trois ans, depuis que la communauté internationale tente de mettre le pays sur la voie des réformes pour améliorer la gouvernance et

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mettre fin à la corruption. Ce message gagne en acuité alors que des Libanais meurtris et à bout de patience sont dans la rue.

Pour répondre directement et au plus vite à leurs besoins, les donateurs vont s’appuyer sur des institutions qui possèdent des instruments assurant clarté et transparence des fonds : l’Union européenne, la Banque mondiale et les agences de l’ONU, très présentes au Liban.

Dix millions de dollars à mobiliser, selon l’ONU

Le temps presse pour déblayer les rues, sécuriser les bâtiments, et répondre à l’urgence médicale. Ce qui pourrait mobiliser 10 millions de dollars, selon l’ONU. Viendra ensuite le temps de la reconstruction. L’Élysée compte sur la présence américaine et celles de ses autres partenaires comme la Russie pour faire avancer le gouvernement libanais vers une meilleure gouvernance et un programme de sortie de crise économique.

La Banque de France propose son expertise afin d’auditer les comptes publics, notamment ceux de la Banque centrale. Une démarche préalable à l’entrée en jeu du Fonds monétaire international, jusqu’ici découragé par le manque d’effort des autorités libanaises.

RFI

 

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