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L’Etat promet de produire 25 millions de poulets par an : « c’est une promesse qui m’inquiète » (Cellou Dalein)

Ce samedi, 17 avril 2021, lors de la 4ème Assemblée Générale virtuelle de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) qu’il a présidée,  Cellou Dalein Diallo a saisi l’occasion pour s’exprimer sur la récente sortie du président de la République Alpha Condé annonçant la mise en place d’une unité  industrielle de ferme qui va produire “25 millions de poulets par an. Une mesure que l’opposant qualifie de communiste.

Pour commencer, le président de l’UFDG s’est moqué de son principal challenger. « ‘’Papa promesse’’ a fait encore une nouvelle promesse” », dit-il. Avant d’ajouter : « c’est une promesse qui m’inquiète ». Il en donne ici les raisons : « nous avons des compatriotes qui sont engagés, qui ont investi dans la filière avicole, le fait qu’Alpha soit un homme de désordre et qui manque de stratégie et mise en évidence pour ce genre de projet, je vais vous expliquer pourquoi […] Aujourd’hui, si l’État  crée une entreprise qui va produire 25 millions de poulets, à supposer que sa marche, parce que c’est une promesse de Alpha, ça peut-être comme les autres. Aujourd’hui il y a des centaines de Guinéens qui ont des fermes avicoles, il aurait pu accroître leurs productions mais ils se heurtent à des contraintes. Si vous voulez aider, ce n’est pas de créer une grosse entreprise qui se substitue aux citoyens mais d’aider les citoyens qui se sont engagés dans la filière et qui ont investi beaucoup d’argent pour lever les contraintes. Les contraintes de ces investisseurs Guinéens, il y en a 3 ou 4 », dit-il.

Le première contrainte, selon lui, ce sont les aliments. « Il n’y a pas de fabrication d’aliments industriels. L’État aurait pu créer une industrie d’aliments pour que ces fermiers-là puissent accéder à des aliments scientifiquement conçus pour les poulets. En ce moment, ils peuvent étendre leurs fermes et produire davantage. »

Le deuxième contrainte, il y a les poussins, poursuit-il : « On peut organiser pour que l’État fasse que les poussins soient produits localement en grande quantité et dans le respect des normes. Parce qu’aujourd’hui,  chaque fermier importe ses poussins d’Europe, pour qu’il y ait un centre où vous pouvez venir acheter vos poussins et puis créer à côté toute une structure d’encadrement. Mais ils n’en ont pas besoin, parce qu’ils ont acquis beaucoup d’expérience. C’est ces gens-là qu’il faut aider, au lieu de créer une entreprise d’État  pour se substituer à eux. »

Pour finir, il dira que la troisième contrainte, c’est le financement. « La banque BNDC va donner de l’argent à la Guinée, il fallait simplement mettre en place, dans les banques, des lignes de crédit à la filière pour que les gens puissent accéder aux crédits. C’est comme ça qu’il faut faire mais les communistes, c’est obliger les gens à vendre en dessous de leur prix de revient. Ce qui les met en faillite et lorsqu’ils refusent d’aller en faillite, on dit ce sont les comploteurs, on les arrête parce qu’ils n’ont pas obéi aux ordres du président. », a expliqué le leader de l’UFDG.

Libreopinionguinee Avec Mediaguinee

 

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