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Le regret de Safaye Diallo, fédéral de l’UFDG à Boké : « avec ce fichier, il vaut mieux ne pas aller à l’élection »

A l’image de la direction de son parti, le secrétaire fédéral de l’UFDG à Boké désapprouve totalement le fichier électoral présenté par la CENI. Mamadou Safaye Diallo demande à son camp d’exiger un fichier propre ou à défaut, se retirer de la course à la présidentielle du 18 octobre prochain. Il l’a dit au cours d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com ce mardi, 15 septembre 2020.

En publiant le contenu du fichier électoral hier, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a mis en colère plusieurs partis en lice pour la présidentielle du 18 octobre. Beaucoup contestent les chiffres classant la région de Kankan (fief du parti au pouvoir) largement en tête, avec 22% de l’électorat. Pendant ce temps, la région de Boké, déclarée zone économique spéciale, n’a que 8% de l’électorat national.

Un véritable paradoxe pour Mamadou Safaye Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG à Boké. Il estime qu’il n’y a pas de raison d’aller à l’élection présidentielle avec ce fichier électoral. « C’est inacceptable de dire que l’électorat de Mandiana est supérieur à l’électorat de Boké, alors que même la sous-préfecture de Kolaboui dépasse normalement à Mandiana en termes de nombre d’électeurs. C’est très décevant. Avec ce fichier, il vaut mieux ne pas aller à l’élection pour accompagner Alpha Condé dans cette mascarade », a-t-il déclaré

Pour que l’UFDG reste dans la compétition, cet opposant demande à la direction nationale du parti d’exiger l’assainissement du fichier électoral, mais aussi d’exiger le vote des Guinéens vivant à l’étranger. « Il faut qu’on revendique nos droits. Le Code électoral permet de poursuivre tous ceux qui vont empêcher des citoyens de se faire recenser. Il est temps alors de traquer tous ceux qui empêchent les Guinéens de se recenser.

Je demande à mon parti de voir dans quelle mesure porter plainte pour l’exclusion Guinéens de l’étranger. Ils sont plus de 4 millions, on doit porter plainte et exiger leur rétablissement dans leurs droits. On peut poursuivre ceux qui veulent les empêcher de voter devant les institutions internationales », a dit Mamadou Safaye Diallo.

Guineematin

 

 

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