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L’alcool tue plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis (rapport OMS)

Selon le nouveau rapport de l’OMS sur la consommation d’alcool et son impact sur la santé, publié ce vendredi, trois millions de personnes meurent tous les ans sous les effets de l’alcool, soit un décès sur vingt. Quelque 3 millions de personnes meurent tous les ans sous les effets de l’alcool. Cela représente un décès sur vingt, révèle ce vendredi le Global Status Report on Alcohol and Health 2018 rédigé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les boissons alcoolisées sont à l’origine de 5,3% des décès dans le monde, selon le rapport. Elles s’avèrent encore plus dangereuses que le sida, la tuberculose et la violence réunis. «Bien trop d’individus, de familles et de communautés souffrent des conséquences de l’abus d’alcool à travers la violence, des blessures, des problèmes de santé mentale et des maladies comme le cancer et les AVC», déplore le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Il est temps de mettre en place un plan d’action pour prévenir cette menace face au développement de sociétés saines», préconise-t-il. La majorité des décès est due à des accidents de la route, des suicides et autres formes de violence (28%). Le reste s’explique par de multiples complications physiques comme des troubles digestifs (21%), des maladies cardiovasculaires (19%), des cancers, des troubles mentaux… En effet, d’après le rapport, plus de 200 pathologies sont liées à la consommation d’alcool. En plus de conséquences graves sur le long terme, ces boissons peuvent avoir des effets dramatiques au quotidien, surtout en cas de dépendance à l’alcool – à l’origine d’états dépressifs, psychotiques et paranoïaques. La France parmi les plus gros buveurs d’Europe Près de 2,3 milliards de personnes boivent de l’alcool régulièrement à travers le monde. C’est l’Europe qui enregistre la plus grande consommation par habitant. Selon les derniers chiffres de World Health Statistics, les statistiques mondiales sur la santé réalisées par l’OMS, les Français âgés de 15 ans et plus ont consommé 12,6 litres d’alcool pur en 2016. Un résultat similaire à celui de la Bulgarie, de la Slovénie, de la Roumanie, du Portugal et de la Belgique. Cependant, la consommation a diminué de plus de 10% depuis 2010 au sein des pays européens. Et elle recule depuis une cinquantaine d’années dans l’Hexagone. Une baisse qui s’explique par les recommandations de l’OMS, qui préconise 2 verres maximum par jour pour les femmes et 3 verres pour les hommes, mais aussi par la prévention mise en place par le ministère de la Santé, entre les taxes sur les différents types d’alcool (vin, bière, spiritueux) et les logos sur les bouteilles. Ces dispositifs n’empêchent pas le rapport de pointer du doigt l’absence d’un plan d’action concret. Pourtant, la ministre de la Santé actuelle, Agnès Buzyn, affirme mener une politique gouvernementale «ferme», en s’attaquant notamment à la consommation de vin en France. En février dernier, sur France 2, elle avait expliqué: «L’industrie du vin laisse croire que le vin est un alcool différent des autres alcools. Or, en termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. Il y a zéro différence.» Dans d’autres parties du globe, telles que les régions du sud-est asiatique, du Pacifique occidental et le continent américain, la consommation devrait augmenter sur les dix prochaines années, d’après l’OMS. La quantité totale d’alcool ingéré par habitant passerait de 6,6 litres en 2020 à 7 litres en 2025. Source : Le Figaro

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