LA MARCHE CONTRE LA LOI «SÉCURITÉ GLOBALE» SAMEDI À PARIS INTERDITE PAR LA PRÉFECTURE DE POLICE
La préfecture de police de Paris a décidé d’interdire la marche prévue ce samedi 28 novembre dans la capitale contre la loi de «sécurité globale», pour des raisons sanitaires dans le contexte de l’épidémie de coronavirus, a-t-on appris ce jeudi 26 novembre.
Le cortège était censé partir de la place de la République à 14h, jusqu’à celle de la Bastille. Mais le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a décidé d’interdire la marche. A la place, il a autorisé un rassemblement statique sur la place de la République.
«Depuis la nouvelle phase de confinement, la préfecture de police interdit les cortèges mais pas les rassemblements. Elle suit en cela les préconisations de l’ARS d’Ile-de-France, indiquant que les cortèges peuvent provoquer des brassages de population peu compatibles avec les règles de distanciation», a indiqué la préfecture dans un communiqué ce jeudi.
«NOUS IRONS ET NOUS MARCHERONS»
Pour autant, la coordination «Stop loi Sécurité globale», qui regroupe les principaux syndicats de journalistes, ainsi que des associations comme la Ligue des droits de l’homme (LDH), souhaite bien maintenir cette marche. «Vous avez décidé sans raison valable d’interdire la Marche des libertés […]. Nous irons et nous marcherons pour défendre cette liberté», ont-ils écrit dans un courrier envoyé au préfet de police Didier Lallement.
De plus, la coordination a décidé de boycotter le rendez-vous fixé ce jeudi à 17h avec le Premier ministre Jean Castex, pour discuter de cette loi «sécurité globale». La secrétaire générale du Syndicat national des journalistes, Dominique Pradalié, a expliqué à l’AFP que Matignon refuse de recevoir les membres de la coordination représentant les citoyens tels que la LDH. Cela revient, d’après elle, «à isoler les journalistes alors qu’on ne se bat pas pour les journalistes mais pour le droit d’informer et d’être informé».