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Kiridi Bangoura dans JA: « En 2001, Cellou Dalein Diallo, à l’époque ministre des Travaux publics, a dirigé la campagne en Moyenne-Guinée pour le oui au référendum… »

Le ministre d’Etat, secrétaire général et porte-parole de la Présidence de la République Naby Youssouf Kiridi Bangoura a tiré droit dans les goals des opposants guinéens. Dans une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, M. Bangoura, répondant à une question liée à la création par l’opposition du front national pour la défense de la Constitution, a griffé les leaders Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo. Extrait…. Jeune Afrique : Alpha Condé sera-t-il candidat à un troisième mandat? Kiridi Bangoura : Je ne le sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il a servi son pays avec courage et abnégation. Nous souhaitons que, quels que soient la place et le rôle qui seront les siens, il continue d’insuffler cette énergie à la Guinée et de contribuer à sa construction, ainsi qu’à celle de l’Afrique, pour laquelle il a une profonde passion. Estimant qu’il est de plus en plus probable qu’Alpha Condé tente de pouvoir briguer un troisième mandat, les principaux leaders de l’opposition ont créé un Front national pour la défense de la Constitution (FNDC, lire pp. 88 à 91), en y associant des représentants de la société civile. Qu’en pensez-vous? Qu’ils sont mal placés pour parler ainsi. Qui a piloté la révision de la Constitution sous la IIe République? Avec le Premier ministre Sidya Touré, les Guinéens ont découvert le slogan: « Ton pied, mon pied. » En 2001, Cellou Dalein Diallo, à l’époque ministre des Travaux publics, a dirigé la campagne en Moyenne-Guinée pour le oui au référendum, et d’autres ont contribué à faire passer cette révision de la Constitution, qui a fait passer le mandat de cinq à sept ans, sans limitation, c’est-à-dire l’instauration d’une présidence à vie! À l’époque, j’étais moi-même secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Pour en revenir au débat d’aujourd’hui, certes, il y a ce front de l’opposition, mais on voit aussi que d’autres fronts s’organisent pour protéger la souveraineté du peuple de Guinée. Il est tout à fait légitime que les uns soient pour et que les autres soient contre. L’important, c’est que le débat ait lieu de façon démocratique, dans le respect de la loi et de l’opinion d’autrui, et que toute violence en soit bannie.

 

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