KINDIA : les enseignants se préparent à la grève (constat)
A Kindia, une assemblée générale du bureau préfectoral du SLECG (version Aboubacar Soumah) a mobilisé ce week-end les enseignants de Kindia. Objectif : prendre des dispositions pour boycotter la rentrée scolaire, dans l’éventualité où les négociations ne reprennent pas entre le syndicat et la partie gouvernementale.
C’est la cour de l’école primaire ‘’Kindia 2’’ a servi de cadre à l’Assemblée générale tenue samedi 22 Septembre 2018. Convoquée par la section préfectorale du SLECG, elle a connu une forte mobilisation des enseignants de la région.
Dans son intervention, Oumar Tounkara, premier Secrétaire général préfectoral du SLECG, a rappelé que l’augmentation des 40% des salaires n’en est pas une. Selon lui, il s’agit plutôt des montants qui avaient été indûment amputés des salaires des enseignants lors de la transposition de la grille salariale.
« Je demande à tous les enseignants de Guinée de rester unis derrière le SLECG pour qu’on puisse obtenir les huit millions que nous demandons. On ne peut pas accepter de mourir dans la précarité, au moment où certains commis indélicats détournent des millions», a-t-il déclaré.
Plus loin, il a fustigé le comportement de certains enseignants notamment ceux de Kindia qui trainent les pas avant de rejoindre le mouvement de grève. A propos de la mise en place à Kindia du Syndicat national de l’éducation (SNE), il a souligné : « c’est avec un profond regret que nous avons constaté la manifestation d’une volonté de trahir le mouvement syndical par un groupe d’enseignants qui a tenu un congrès à Kindia. Ce groupe a reçu de la part du gouvernement un montant de 190 millions, 100 millions pour le congrès, et 90 millions pour la restauration.»
Par ailleurs, au cours de cette AG, les enseignants ont vertement dénoncé la dernière sortie médiatique du Premier ministre. Pour Aliou Camara, Ibrahima Kassory Fofana devrait faciliter le dialogue social. « Mais comme il n’a pas de considération pour le peuple de Guinée et croit être au dessus de tous, c’est pourquoi il se permet de telles déclarations », estime-t-il.
De son coté, un jeune enseignant de Siguiri, ayant pris part à cette rencontre, a affirmé que ce gouvernement est loin de faire le bonheur des enseignants. « J’ai mon salaire bloqué depuis plusieurs mois pour fait de grève. Mais ce qui me réconforte, c’est l’adhésion totale des enseignants de la Haute Guinée qui ont compris que c’est dans l’union qu’on peut défendre nos intérêts et croyez-moi bien ils sont plus que jamais mobilisés pour faire aboutir cette autre grève», a-t-il dit.
Il est à rappeler que c’est par la lecture de la Fatiha que la rencontre a été lancée
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