Lundi 08 Juin, Au tribunal de première instance de Kankan s’est tenu le procès d’assassinat du jeune Ibrahima Sory Diallo alias gouverneur auquel 5 accusés directs pour meurtre et un pour non-assistance à personne en danger. Après donc dix heures de jugement où les accusés ont fait acte de dénégation absolue malgré les faits renvoyés au tribunal par le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Kankan Aly Touré suite à leurs déclarations aux officiers de police judiciaire et au juge d’instruction après le poignard dont Ibrahima Sory Diallo a été l’objet dans la nuit du 23 au 24 Mai au quartier Hèrèmakono2.

Au cours du réquisitoire, le parquet a omis la peine de 20 ans de prison pour chacun des accusés et 2 ans pour Adama Bamba, père du présumé meurtrier pour n’avoir pas intervenu au moment où Ibrahima Sory Diallo se faisait battre à mort par son fils Oumar Bamba et sa bande. L’avocat Me Kourouma a sollicité la libération sans condition de son client parmi les accusés.

Après avoir en délibéré conformément à la loi sur l’action publique en matière criminelle et en premier ressort le président du tribunal Fadjimba Condé a déclaré Mamady Bamba (Aguero), Mamoudou Camara (Tchou), Amadou Fofana (Dance hall), Moussa Fofana (Wan Wan), Youssouf Condé (Toss by) couples des faits d’associations de malfaiteurs et de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention mais ayant cependant occasionné la mort de Ibrahima Sory Diallo alias Gouverneur. Il déclare également Adama Bamba coupable des faits de non-assistance à personne en danger. Pour la répression, il condamne Mamady Bamba (Aguero), Mamoudou Camara (Tchou), Amadou Fofana (Dance Hall), Moussa Fofana (Wan Wan) et Youssouf Condé (Toss by) à 10 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 7 ans et ordonne leur transfèrement à la maison centrale de Kindia. Condamne Adama Bamba à 10 mois d’emprisonnement et à un million d’amende.

Sur l’action civile, reçoit la constitution de partie civile de Amadou Diallo (père du défunt) lui donne acte de ce qu’il sollicite du tribunal de condamner les accusés à un franc symbolique. Le tout par application des articles 784, 290 du code pénal.

À retenir que les mesures barrières ont été respectées lors de ce procès en pleine période de crise sanitaire
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