Iran: Alireza Akbari, un Irano-Britannique condamné pour espionnage a été exécuté par pendaison

L’Iran vient de procéder à une nouvelle exécution, mais cette fois-ci il s’agit d’un ancien vice-ministre de la Défense accusé d’avoir faire de l’espionnage pour les services de renseignements britanniques. L’homme, Alireza Akbari, avait la double nationalité irano-britannique.
Alireza Akbari a été arrêté il y a trois ans pour espionnage, écrit notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Ces derniers jours, les médias iraniens ont largement publié ses aveux filmés par le ministère des Renseignements iraniens. Dans ces vidéos, il affirme qu’il était en contact avec des diplomates britanniques à Téhéran mais aussi en Europe et leur transmettait des informations sur le programme nucléaire ou sur les personnalités du pouvoir impliqués dans différents programmes, notamment balistique.
Aveux forcés
Dans des déclarations remises aux médias étrangers par sa famille, Alireza Akbari affirme qu’il a été forcé de faire ses aveux. Il a occupé pendant des années, le poste de vice-ministre de la Défense, notamment sous l’ancien président réformateur Mohammad Khatami.
À l’époque, l’amiral Ali Shamkhani occupait le poste de ministre de la Défense. Il est aujourd’hui au poste stratégique de secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale qui chapeaute notamment les négociations nucléaires. Alireza Akbari a d’ailleurs été le conseiller d’Ali Shamkhani pendant plusieurs années. Selon certains médias iraniens, Ali Shamkhani pourrait également été menacé et remplacé par un militaire à ce poste.
« Impitoyable et lâche »
Pour le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, l’exécution en Iran de l’Irano-Britannique Alireza Akbari est un « acte barbare » qui « ne restera pas sans réponse ». Ainsi, Londres va « convoquer le chargé d’affaires iranien pour lui faire part de notre dégoût », a ajouté M. Cleverly. De son côté, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dénoncé sur Twitter une condamnation « impitoyable et lâche ».
Libreopinionguinee avec RFI