Site d'information Général sur la Guinée et le Monde

Insécurité à Conakry : des bandits armés sèment la « terreur » à Sangoyah

Des bandits armés continuent de dicter leur loi dans certains quartiers de la capitale Conakry et ses environs. Deux attaques quasi-simultanées ont eu lieu la nuit passée dans la commune de Matoto.

Des bandits armés de PMAK ont attaqué deux citoyens dont un commerçant et un gestionnaire de kiosque de transfert d’argent au quartier Sangoyah, dans la nuit du jeudi à vendredi 28 août. L’attaque a eu lieu aux environs de 23h pile. Les assaillants ont réussi à emporter des sommes importantes d’argent.

Les malfrats ont opéré à deux niveaux et à la même heure. Ils étaient sur une moto de marque (TVS apache). Tout s’est passé dans l’espace de quelques minutes; La première victime qui est un gérant de Kiosque orange money à Sangoyah 3ème porte a perdu plus de 30 millions francs guinéens, dans cette attaque.

«J’étais dans mon télé centre. Lorsque j’ai fermé, je suis resté assis avec mon grand dans un bar café tout proche. J’ai commandé un sandwich, on m’a servi et je partais maintenant dans ma voiture. Entre-temps ma fiancée m’a appelé au téléphone pour me demander si j’étais toujours dehors. Je lui ai dit que j’étais sur le point de regagner la maison. C’est ainsi que j’ai ouvert le portail de ma voiture côté volant. Mais j’avais ma clef dehors, j’ai fait descendre la vitre côté chauffeur et j’ai mis contact.  Maintenant côté escroc, j’ai fait descendre la vitre un peu. Le temps pour moi de démarrer la voiture, j’ai vu deux gars, l’un arrêté côté chauffeur et le second côté passager. Celui qui était du côté chauffeur a tiré mon sac. Moi aussi j’ai tiré, aussitôt il a tiré une balle sur le pneu arrière de ma voiture. Il dit, “Si tu ne laisses pas le sac, je vais tirer sur toi”. C’est ainsi que j’ai laissé le sac. Il m’a intimé d’ouvrir le portail, je me suis exécuté. Il a pris mon sac à dos. Celui qui était sur le côté passager est revenu vers le côté chauffeur. Il a avancé de deux pas et il a reculé (…).

Plus de trente millions francs guinéens emportés

Dans mon sac à dos j’y avais mis mon argent orange money, une somme de 30 millions francs guinéens. Et dans le Jean baron je ne sais pas combien y avait de dans” explique  Lounceny Donzo, gérant d’un kiosque orange money à Sangoyah 3ème porte.

Après cette victime, les mêmes bandits sont allés opérer dans une boutique située à Sangoyah marché, sur la corniche. Là également, ces trois hors la loi ont braqué leurs armes sur le commerçant et l’ont intimé de faire sortir de l’argent et leur remettre. Ne voulant pas obtempérer, ils ont tiré des coups de feu en menaçant la victime.

« C’est aux environs de 22h 50 que ces bandits sont venus tous sur la moto. L’un est resté sur la moto et les deux autres sont venus me trouver dans la boutique. Il y avait des jeunes qui étaient près de moi, ils ont tiré un coup de feu pour effrayer tout le monde. Lorsque les gens ont fui, ils sont venus dans ma boutique et m’ont demandé de sortir l’argent. J’ai rétorqué en leur disant que je n’ai pas d’argent. Mais comme c’est leur objectif, ils sont venus jusqu’à mon niveau, ils ont tiré mon comptoir où je garde l’argent, ils ont pris tout ce qu’il y avait dedans. Je ne pouvais pas résister parce qu’ils sont tous armés. L’un avait un fusil PMK et le second une torche. L’un a tiré le comptoir et a pris l’argent. Je ne sais pas combien y avait dedans, mais ils ont tout emporté”, a témoigné Mamadou Djouldé Diallo, la seconde victime.

Face à la recrudescence de l’insécurité, ce commerçant interpelle les autorités afin qu’elles accomplissent leur devoir régalien de protéger les citoyens et leurs biens.

« Je demande à nos autorités de faire leur mieux pour sécuriser la population. Vous n’êtes pas sans savoir que la population est victime d’assez de choses. Notamment ces cas de bandits qui opèrent à tout moment (jour et nuit). Et ce qui est étonnant dans tout ça, ils peuvent venir faire leur opération alors que les services de sécurité sont là et sans qu’ils ne puissent intervenir. Sinon, au carrefour Sangoyah tout proche les agents sont là. Avec les coups de feu qu’ils ont entendus, ils devraient venir voir ce qui se passe. Mais les assaillants ont tiré quatre fois, il n’y a pas eu d’agents de sécurité. C’est quand ils ont fini leur opération que mon voisin Mamadou Alpha et moi sommes rendus à l’escadron mobile de Matoto pour les informer de ce dont nous sommes victimes. Ils nous ont dit qu’ils ont lancé l’alerte à tous les niveaux pour essayer de traquer les fautifs» a lancé Mamadou Diouldé Diallo, grand frère direct de l’un de nos reporters.

Ces derniers temps, les attaques à mains armées sont récurrentes dans la capitale guinéenne. Au mois de juillet dernier, un autre citoyen a été attaqué par des bandits armés a Entag. Durant ce même moi, deux personnes été tués par des inconnus armés. Jusque-là, seul un suspect a été mis aux arrêts.

Source : Africaguinee

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.