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Incident au stade du 28 septembre : un citoyen raconte en Français facile, « 02 octobre 2018, j’échappe à un danger de mort »

02 OCTOBRE 2018, J’ECHAPPE À UN DANGER DE MORT !!!
Il était 09h, quand je quittais ma maison pour le Stade du 28 septembre dans le cadre de la célébration de l’an 60 de notre indépendance. Arrivé au Stade à 10h, j’ai trouvé une marrée d’hommes et de femmes tous dans la ferveur de la fête d’indépendance à la devanture du Stade, qui est fermé depuis un bon moment. Au milieu de la foule, nous pouvions voir la garde présidentielle cagoulelée et armée  jusqu’aux dents, dans une posture d’intervention en cas de tentatives de déstabilisation. Quelques minutes plus tard, la sécurité ouvre le portail pour permettre aux pickup de rentrer, ops, toute cette marrée humaine au dehors, fonce automatiquement dans la cours du Stade.
Nous partions en groupe, plus on avance, plus nous avons l’impression qu’il y a une contre offensive sécuritaire qui nous repousse, prenant cette hypothèse pour de vraie, nous avons foncé, dans ce sillage, ceux qui étaient dernière, poussaient sans arrêt avec force féroce ceux de devant.
Ainsi, à un moment donné, j’ai constaté que je n’ai plus mes pieds sur terre, j’avançais indépendamment de ma volonté, du coup, j’ai eu le pressentiment que cela est un mauvait présage, mais comment m’arrêter contre une foule monstrueuse qui me pousse sans arrêt ? La réponse sans équivoque, c’est impossible. Donc il fallait continuer et s’attendre aux conséquences, arrivé à la rentrée, j’ai automatiquement compris que ce n’était les forces de sécurité qui nous repoussait encore moins la lenteur de ceux de devant mais il se trouvait plutôt que certaines personnes étaient tombées et ont fait tombé d’autres personnes et cela a créé un blocus humain, les uns cherchaient à se sauver et les autres cherchaient à entrer.
Personnellement, j’avais une jambe qui était resté dernière, l’autre sur terre et le reste de mon corps suspendu sur ceux qui sont tombés. Cette situation a duré environ cinq (5) minutes. Je voyais des jeunes à l’intérieur qui criaient : ‹‹ reculez ! Reculez ! Les gens sont tombés ›› mais malheureusement ces cris ont été vains. Ayant compris qu’il n’existe aucune autre alternative, j’ai demandé secours, un jeune est venu prendre ma main pour essayer de me sortir mais impossible. Nous sommes restés dans cette situation, il y avait une fille qui était tombée, voulant se sauver, elle a levé sa main et cette dernière est venue me prendre ma gorge, j’avais presque perdu ma respiration, soudain, la sécurité a décidé d’exercer la violence légitime pour faire reculer de force la masse. Dans cette période de bouleversement, je suis tombé, perdre mon Drapeau tricolore, mon téléphone était aussi tombé, heureusement j’ai pu le récupérer et sortir.
Je merci beaucoup Dieu pour sa grâce et je m’inquiète vivement pour ceux étaient tombés en premier car, c’était un scénario compliqué.
Témoignage de Cheick Fanta Marega
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