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« Il faut abolir les coordinations régionales en République de Guinée » (par Aboubacar Sidiki Camara)

Il faut abolir les coordinations régionales en République de Guinée.
La neuvième législature de notre pays la République de guinée a voté ce mercredi 06 Janvier une résolution relative aux coordinations régionales et organisations assimilées en République de Guinée.
Les questions que les bons observateurs de la vie sociale et politique se posent sont les suivantes :

Les lois Guinéennes reconnaissent elles les coordinations régionales ?

Quelle opportunité ?

Pour répondre aux questions ci haut, il serait important de définir ce que c’est qu’une résolution avant d’aborder le sujet.

En droit, la résolution est un anéantissement rétroactif d’un acte juridique pour cause d’inexécution ou de mauvaise exécution.

En politique, une résolution est une décision prise par le congrès d’un parti politique et aussi le résultat du vote d’une seule chambre et n’a donc pas encore force de loi.
En réponse à la première question, les lois guinéennes ne reconnaissent pas les coordinations régionales et les structures assimilées donc, en principe, le Président de la République ne devrait aucunement se soumettre aux dictas des coordinations régionales. Selon l’alinéa 2 l’article 11 de la constitution : les institutions communautaires, religieuses se créent et s’administrent dans le respect des principes de la loi et de l’ordre public.

Dans un Etat, n’importe quelles structures qui violent les lois, doivent tirer les conséquences quel qu’en soit sa position sociale. Alors nous ne sommes pas dans le besoin de demander au Président de la Républiques honorables députés de s’affranchir de l’implication des coordinations régionales et des organisations assimilées dans les affaires courantes de l’état, la formation du gouvernement et les nominations aux hauts fonctions administratives.
Demander plutôt chers honorables à l’exécutif de respecter et de faire respecter les lois tel que prévu par la constitution Guinéenne.
Dans le point 1 de cette résolution, les honorables députés au lieu d’intimer les coordinations par des argument juridiques, renforce leur position actuelle.
Quant on demande aux coordinations de défendre les intérêts moraux des ressortissants qui les composent, c’est de favoriser l’exacerbation du communautarisme par ce que les coordinations sont plus communautaire que régionales en République de Guinée ;
L’objectif des coordinations en Guinée est de défendre les valeurs linguistiques et culturelles de la communauté plus loin, depuis le début de régime militaire en 1985, les coordinations ont pris une autre connotation, elles ont commencé à se mêler de la gestion étatique. Le pouvoir militaire n’ayant pas la légitimité, passait par les communautés qui composent les coordinations pour asseoir son autorité au-delà de la répression d’une communauté considérée à l’époque comme hostile au régime en place.
Depuis, les coordinations sont devenues des instruments à la disposition d’élite pour prendre part de quelques manières qu’elle soit à la gestion de l’état.

Quelle opportunité se présente en Guinée en ce moment qui a amenée nos honorables Députés à voter cette résolution.
Personnellement, je n’en sais rien.

Les coordinations sont devenues des menaces réelles pour la paix et la cohésion sociale, elles se mêlent de tout, de la politique, de la sécurité, des nominations voire même de la revendication identitaire.
Considérant que la résolution n’a pas la force de loi, les honorables députés devraient à mon avis aller plus loin, dissoudre purement et simplement les coordinations ou demander à l’exécutif de veiller à la l’application strict des lois.
Constatant que dans les zones de tensions, les administrateurs sont en partie responsable des conflits liés à la désignation des patriarches, il me paraitra important de demander les administrateurs véreux et des ressortissants gelés de s’abstenir à toute implication dans la désignation des patriarches qui est réglée par la charte de Kourou kan fouga. Comme les coordinations ne sont pas des structures formelles, le ministère de l’administration ne s’aurait être la tutelle par conséquent, la coutume doit être appliquer.

Aboubacar Sidiki Camara

 

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