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Guinée: les habitants d’un quartier de Conakry dénoncent des exactions policières

En Guinée, le calme est revenu depuis ce 10 novembre au matin à Wanindara. Selon ses habitants, ce quartier populaire de la capitale Conakry était en proie à la violence policière depuis ce 8 novembre après la mort de trois personnes, deux civils et un policier. Hier, le ministre de la Sécurité publique a annoncé dans un communiqué des enquêtes pour « rechercher et traduire en justice les auteurs de ces multiples cas de meurtres, d’agression et de vandalisme ».

La mort de deux jeunes gens tués le 7 novembre au soir en marge des manifestations de l’opposition dans la capitale Conakry a mis le feu aux poudres. Les familles des victimes accusent des militaires guinéens d’avoir tiré sur elles alors qu’elles se rendaient chez des voisins pour regarder un match de football à la télévision.

Le lendemain, des jeunes en colère du quartier de Wanindara, à Conakry, ont affronté les forces de l’ordre. Ils sont parvenus à coincer un policier qu’ils ont tabassé à mort. La situation a alors dégénéré. Des policiers se sont déployés en masse dans ce quartier acquis à l’opposition.

Ils se seraient livrés pendant deux jours à des actes de représailles, selon des témoignages recueillis auprès des habitants de Wanindara : des tirs nourris chaque nuit, des policiers qui s’introduisent de force dans des concessions avant de les piller, des hommes et des femmes molestés, d’autres blessés par balles. Les témoins dénoncent deux jours de « terreur policière ».

Calme tendu

Depuis hier matin, un calme tendu règne dans ce quartier où la vie reprend peu à peu. Toutes ces violences ont été confirmées par Souleymane Taran Diallo, le maire de la commune de Ratoma, dont dépend administrativement le quartier de Wanindara.

De son côté, le ministre de la Sécurité publique a appelé de nouveau au calme dans un communiqué rendu public le 10 novembre. Il regrette « des violences commises sur des citoyens et des agents et des forces de l’ordre » dans Wanindara et ses environs. Il met également en garde les forces de l’ordre qui seront responsables « d’abus ou d’exactions ». Ils devront « répondre de leurs actes devant les tribunaux ».

Source: RFI

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