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Guerre en Ukraine: Berlin prévoit des conséquences «pendant 100 ans»

Au 77e jour de l’invasion russe en Ukraine, mercredi 11 mai, la menace russe s’éloigne de Kharkiv, la deuxième ville de l’Ukraine située dans l’est, pilonnée depuis fin février, ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s’étendre vers le sud-ouest selon Washington.

► Moscou a bloqué le site internet de RFI, qui diffuse des informations dans une quinzaine de langues dont le russe. Une adresse URL alternative permet d’accéder au site en français et en russe. RFI en russe est aussi disponible sur Telegram : https://t.me/RFI_Ru via un VPN et en Russie en français par satellite sur Hotbird.

► Le site de la rédaction russe de RFI diffuse la radio publique ukrainienne (en langue ukrainienne) depuis la page d’accueil.


Les points essentiels :

► La menace russe s’éloigne de Kharkiv, la deuxième ville de l’Ukraine pilonnée depuis fin février, a annoncé mardi soir Volodymyr Zelensky. « Les localités de Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak ont été libérées » mais « l’intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté », a précisé l’état-major ukrainien.

► Une série de photos publiées sur la chaîne Telegram du régiment Azov témoigne des conditions difficiles dans lesquelles vivent les défenseurs ukrainiens blessés, parfois amputés, qui se terrent sous l’usine sidérurgique Azovstal, à Marioupol.

► Vladimir Poutine n’a pas l’intention de limiter sa volonté d’occupation à la seule région du Donbass en Ukraine, mais veut porter le conflit à la Transnistrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré ce mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines. « Nous estimons que le président Poutine se prépare à un conflit prolongé en Ukraine, durant lequel il a encore l’intention d’atteindre des objectifs au-delà du Donbass », a-t-elle déclaré lors d’une audition au Congrès.

► Le Congrès américain a franchi mardi une première étape vers le déblocage d’une nouvelle enveloppe faramineuse de près de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, suivant Joe Biden dans son soutien indéfectible à Kiev. Ce paquet doit désormais être voté au Sénat.


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15h52 : 561 soldats de la Garde nationale ont été tués depuis le début du conflit

Quelque 561 soldats de la Garde nationale ukrainienne, à laquelle appartient notamment le régiment Azov retranché dans l’aciérie d’Azovstal à Marioupol, ont été tués depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, a affirmé mercredi le chef de cette institution, Oleksiï Nadtotchy. Il a précisé, durant un point presse diffusé en ligne, que 1 697 membres de la Garde nationale avaient en outre été blessés.

Ce chiffre est un rare bilan donné par un responsable ukrainien des pertes militaires enregistrées depuis le début de la guerre, les ministères de la Défense ukrainien comme russe ne communiquant généralement pas sur leurs propres pertes. Mi-avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évalué à environ 2 500 à 3 000 le nombre de soldats ukrainiens morts. Environ 10 000 soldats ukrainiens ont été blessés et il est « difficile de dire combien d’entre eux survivront », avait-il ajouté.

15h33 : La justice ouvre une enquête sur des mères porteuses ukrainiennes réfugiées en France

La justice française se penche sur le cas de cinq mères porteuses ukrainiennes venues accoucher en France. L’Ukraine qui était, avant la guerre, une destination privilégiée pour les couples ne pouvant pas avoir d’enfants. L’association Juristes pour l’enfance a déposé cinq plaintes contre X auprès de plusieurs tribunaux la semaine dernière. Au moins l’un d’entre eux, le parquet de Saintes, également saisi par l’Aide sociale à l’enfance de Charente-Maritime, a ouvert hier (mardi 10 mai 2022) une enquête préliminaire, notamment pour « provocation à l’abandon d’enfant ».

D’après l’association Juristes pour l’enfance, opposée à la GPA, le « stratagème » est simple, la mère porteuse ukrainienne accouche en France sous X. Le père biologique a, lui, reconnu l’enfant avant sa naissance, son ou sa conjointe peut, alors, demander à l’adopter. Une manière de contourner l’interdiction de la gestation pour autrui en France estime cette association, la guerre n’étant selon elle qu’un prétexte pour récupérer facilement le bébé.

Des accusations réfutées par l’avocate de plusieurs couples français ayant passé un contrat avec des Ukrainiennes. Selon elle, c’est bien la guerre qui les a poussés à faire venir ces femmes en France afin qu’elles mettent au monde leur enfant en toute sécurité. Une décision exceptionnelle qui ne concerne que quelques familles, explique encore Me Clélia Richard.

Le Parquet de Saintes a ouvert une enquête préliminaire pour « provocation à l’abandon d’enfant », « entremise entre un couple et une personne acceptant de porter l’enfant » et « atteinte à l’état-civil d’un enfant ». La peine maximale encourue est de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

15h08 : Les réserves étrangères de la Banque centrale russe baissent

Les réserves en devises étrangères de la Banque centrale russe, qui atteignaient des records juste avant le début de l’offensive en Ukraine le 24 février, sont en train de baisser, selon les données publiées mercredi par cette institution. Ces réserves – dont environ la moitié est gelée à l’étranger – ont baissé de 14 milliards de dollars en une semaine, s’établissant à 593,1 milliards le 29 avril.

Les sanctions occidentales avaient porté un coup dur et inattendu à Moscou en bloquant la partie de ces réserves détenue à l’étranger, soit environ 300 milliards de dollars, peu après le début du conflit en Ukraine  Ces réserves, un pilier de l’économie russe, avaient culminé à 643,2 milliards le 18 février, avant de commencer à reculer. Elles sont un instrument essentiel qui sert à soutenir le rouble et payer des créances internationales, deux points sur lesquels la Russie s’est retrouvée en difficulté du fait des sanctions occidentales.

14h42 : Prague autorise une centaine de Tchèques à aller combattre en Ukraine

Le président tchèque Milos Zeman a donné ce mercredi son feu vert à une centaine de citoyens tchèques pour aider l’armée ukrainienne à combattre les forces russes dans ce pays, a déclaré son porte-parole. Autrefois farouchement prorusse, Milos Zeman a changé de position après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. Peu après, il a qualifié son allié de longue date, le président russe Vladimir Poutine, de « fou ».

La décision du président a été également approuvée par le Premier ministre Petr Fiala. Les deux hommes politiques ont convenu en mars de ne pas punir les Tchèques qui partent à la guerre aux côtés des troupes ukrainiennes. La loi tchèque interdit normalement aux citoyens de ce pays de combattre à l’étranger.

14h19 : L’Ukraine devra « lutter pendant 100 ans » contre les conséquences de la guerre affirme Olaf Scholz

L’Ukraine devra « lutter pendant 100 ans » contre les conséquences de la guerre actuelle, a prévenu mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz, en faisant un parallèle avec celles de la Seconde Guerre mondiale dans son pays.

« Ceux qui vivent en Allemagne savent que les bombes qui sont tombées pendant la Deuxième Guerre mondiale sont encore découvertes aujourd’hui et que les alertes à la bombe continuent. L’Ukraine devra donc se préparer dès maintenant à lutter pendant 100 ans contre les conséquences de cette guerre », a expliqué Olaf Scholz lors d’une conférence de presse à Berlin.

14h02 : La Roumanie fait un pas vers une extraction de gaz en mer Noire

Les sénateurs roumains ont voté ce mercredi une proposition de loi ouvrant la voie à l’extraction du gaz en mer Noire, un pas crucial pour compenser les importations russes, ciblées par des sanctions des Occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine. Adopté à une large majorité, le texte qui vise à « assurer la sécurité énergétique » de la Roumanie et lui permettre à terme de devenir un exportateur de gaz amende une loi adoptée en octobre 2018, dont les conditions restrictives ont bloqué tout projet d’extraction offshore. Il doit encore être soumis au vote des députés, a priori une formalité, pour une entrée en vigueur dès fin juin.

Exception au sein de l’Union européenne, la Roumanie dispose d’importantes réserves à terre mais doit encore se tourner vers la Russie en hiver pour couvrir environ 20% de ses besoins en gaz.

13h39 : Le volume de gaz russe à destination de l’Allemagne acheminé par un des principaux gazoducs ukrainien en baisse de 25%

Le volume de gaz russe acheminé en Allemagne dans un des principaux gazoducs transitant par l’Ukraine a diminué depuis mardi de 25%, a indiqué mercredi l’agence allemande gouvernementale chargée de l’énergie.

« En raison de la réduction du transit, les volumes de gaz acheminés vers l’Allemagne via l’Ukraine (par le gazoduc Megal) ont diminué de 25% par rapport » à mardi, a précisé cette agence sur son site internet, assurant toutefois que « ces volumes (étaient) actuellement compensés par des flux plus importants, notamment en provenance de Norvège et des Pays-Bas ».

13h15 : « Si l’Ukraine avait fait partie de l’OTAN, il n’y aurait pas eu de guerre », affirme Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien qui s’exprimait ce mercredi en visioconférence devant des étudiants français s’est dit convaincu que si son pays avait fait partie de l’Otan, la Russie ne l’aurait pas attaqué.

« La Fédération de Russie ne nous voit pas comme un Etat indépendant, elle veut gérer tous nos intérêts. Elle a peur de nous, de ce que nous pourrions devenir sans eux », a estimé Volodymyr Zelensky lors de cet échange qui a duré un peu plus d’une heure.

12h42 : Le ministre ukrainien des Finances appelle « maximiser » les efforts de dons

Le ministre ukrainien des Finances Serguiï Martchenko a appelé mercredi les partenaires internationaux de Kiev à « maximiser les efforts » pour aider son pays, notamment dans la perspective de sa future reconstruction, lors de l’assemblée annuelle de la Berd. « En défendant notre pays et en luttant contre la Russie, nous prenons un énorme risque (…) pour faire gagner cette guerre à l’Ukraine. Nous apprécierions que vous preniez un petit risque pour aider » le pays, a-t-il ajouté mercredi lors de cette conférence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

« À l’heure actuelle, nous ne pouvons couvrir que 62% de nos besoins budgétaires primaires », hors dépenses militaires, a détaillé M. Martchenko, qui participait à l’événement par retransmission vidéo. Le déficit est largement financé par « l’aide internationale, la Commission européenne, le FMI, la Banque mondiale, la Berd, l’UE, les plus grandes économies des pays en développement », a-t-il ajouté.

« Le gouvernement ukrainien continue d’être pleinement opérationnel » et le pays « s’est engagé à assurer le service intégral de sa dette, le système bancaire ukrainien reste stable et liquide », a assuré M. Martchenko.

Le gouvernement ukrainien estime avoir besoin de 5 milliards de dollars par mois pour continuer à faire fonctionner l’économie du pays, a rappelé le ministre, appelant aussi les donateurs internationaux à réfléchir au financement de la future reconstruction du pays.

12h20 : La Suède et le Royaume-Uni annoncent un accord de défense mutuelle

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue suédois Magdalena Andersson signent un accord de défense mutuelle, à Harpsund, le 11 mai 2022.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue suédois Magdalena Andersson signent un accord de défense mutuelle, à Harpsund, le 11 mai 2022. via REUTERS – TT NEWS AGENCY

En amont de la décision de la Suède sur l’adhésion à l’Otan, le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue suédoise Magdalena Andersson ont annoncé mercredi un accord de défense et de protection mutuelle en cas d’agression. « Si la Suède était attaquée et se tournait vers nous pour du soutien, nous lui apporterions », a affirmé le chef de gouvernement britannique lors d’une conférence de presse commune en Suède.

« Si un des deux pays devait subir un désastre ou une attaque, le Royaume-Uni et la Suède se porteraient assistance de nombreuses manières (…) incluant des moyens militaires », a précisé Magdalena Andersson.

Boris Johnson doit signer un accord similaire avec la Finlande lors d’une visite à Helsinki en fin de journée mercredi, selon son cabinet.

12h05 : « Il ne reste plus de civils dans Azovstal, affirme un leader séparatiste

Vue satellite du complexe métallurgique Azovstal, à Marioupol, le 7 mai 2022.
Vue satellite du complexe métallurgique Azovstal, à Marioupol, le 7 mai 2022. AP

Le dirigeant de la « république » populaire de Donetsk, État pro-russe autoproclamé de l’est de l’Ukraine, a déclaré mercredi qu’il n’y avait plus de civils dans les sous-sols de l’usine Azovstal de Marioupol et que ses forces n’exerceraient par conséquent plus aucune retenue, selon l’agence Tass. « Selon nos informations, il ne reste plus de civils. Les mains de nos unités ne sont par conséquent plus liées », écrit Tass en citant Denis Pouchiline, dont les forces participent à l’assaut contre l’aciérie.

Kiev affirme de son côté qu’une centaine de civils seraient encore réfugiés dans les tunnels qui s’enfoncent sous la gigantesque usine métallurgique, de même que de nombreux soldats blessés.

11h50 : L’Ukraine dit avoir cherché à désorganiser la vente d’alcool en Russie

Kiev a cherché à désorganiser la vente d’alcool en Russie, parmi les actions de cyber-guerre lancées par l’Ukraine contre la Russie, a indiqué mercredi le vice-Premier ministre Mykhaïlo Fedorov, chargé du numérique dans son gouvernement.

« Parmi les choses notables qui sont connues aujourd’hui, il y a l’attaque contre le système d’accise (taxation, ndlr) qui a permis de désorganiser la vente d’alcool en Russie », a déclaré M. Fedorov lors d’une conférence de presse virtuelle organisée dans le cadre du Paris Cyber Summit, une convention sur la cyber-sécurité qui se tient jusqu’à jeudi à Paris.

« Nous avons décidé que les gens avaient besoin d’être sobres pour pouvoir » faire face à « la propagande » à laquelle les soumet le gouvernement russe, a ironisé M. Fedorov, qui s’exprimait en ukrainien et dont les propos étaient traduits en français. Il n’a pas donné d’autres détails sur cette opération et est resté relativement discret sur les autres cyber-offensives menées par les Ukrainiens contre la Russie.

11h01 : Près d’un tiers des emplois perdus en Ukraine à cause de la guerre 

Près de 5 millions d’emplois ont été perdus depuis le début de l’offensive russe, selon une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ce chiffre de 5 millions d’emplois perdus pourrait passer rapidement à 7 millions si les hostilités se poursuivent. Face à ces pertes, le gouvernement ukrainien a fait des efforts pour maintenir le système national de protection sociale. Il a ainsi garanti le paiement des prestations. Y compris aux personnes déplacées à l’intérieur du pays grâce aux technologies numériques.

Le conflit perturbe également le marché de l’emploi des pays voisins qui accueillent des réfugiés ukrainiens. Les États concernés sont la Hongrie, la Moldavie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Les réfugiés exercent une pression sur les systèmes de protection sociale de ces cinq pays. À long terme, cela va augmenter le chômage. En Pologne, le taux de chômage pourrait ainsi passer de trois à plus de 5%.

Le conflit a également des répercussions en Asie centrale. Les sanctions contre la Russie ont entraîné des pertes d’emploi pour les travailleurs migrants, venant notamment du Kazakhstan et d’Ouzbékistan.

10h40 : Les pro-russes de la région de Kherson veulent demander à Poutine une annexion

Les autorités installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion, a indiqué mercredi un responsable régional pro-russe. « Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la fédération de Russie », a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l’administration militaro-civile de Kherson, région conquise par l’armée russe durant l’offensive déclenchée par Moscou en février contre l’Ukraine.

10h22 : Des femmes de soldats du régiment Azov ont vu le pape et demandé son aide

Les épouses des soldats ukrainiens d'Azov actuellement piégés dans l'usine sidérurgique Azovstal à Mariupol lors de l'audience générale hebdomadaire du pape François au Vatican, le 11 mai 2022.
Les épouses des soldats ukrainiens d’Azov actuellement piégés dans l’usine sidérurgique Azovstal à Mariupol lors de l’audience générale hebdomadaire du pape François au Vatican, le 11 mai 2022. REUTERS – GUGLIELMO MANGIAPANE

Un groupe d’épouses de militaires ukrainiens de la division Azov a rencontré mercredi à Rome le pape, à qui elles ont demandé d’intervenir pour « sauver la vie » de ces militaires, retranchés depuis plusieurs semaines dans l’aciérie Azovstal pilonnée par l’armée russe à Marioupol dans le sud-est de l’Ukraine. « Nous lui avons demandé de venir en Ukraine, de parler (au président russe Vladimir) Poutine, de lui dire Laissez-les partir », a déclaré à la presse Kateryna Prokopenko, épouse d’un des chefs de la division Azov, Denis Prokopenko.

L’entrevue, qui a duré « environ cinq minutes » selon elles, a eu lieu à l’issue de l’audience générale du souverain pontife, sur la place Saint-Pierre au Vatican. « Nous espérons que cette rencontre permettra de leur sauver la vie. Nous sommes prêts à une action du pape, de sa délégation, nos soldats sont prêts à baisser leurs armes en cas d’évacuation dans un pays tiers », a-t-elle ajouté.

« Nous avons dit au pape que 700 de nos soldats sont blessés, qu’ils souffrent de gangrène, d’amputations (…) Beaucoup d’entre eux sont morts, nous n’avons pas pu les enterrer », a pour sa part déclaré Yulia Fedosiuk, 29 ans. « Nous avons demandé au pape de les aider, de faire office de tierce partie dans cette guerre et de leur permettre de fuir par un couloir humanitaire. Il nous a dit qu’il priait pour nous et qu’il ferait tout ce qu’il peut », a-t-elle ajouté, soulignant les « conditions terribles » sur place, « sans eau, sans nourriture, sans équipement médical ». Elles ont dit craindre que les soldats soient capturés, torturés et tués par les forces russes.

10h08 : La Hongrie propose que l’embargo sur le pétrole russe ne concerne pas les livraisons par oléoduc

La Hongrie a proposé mercredi que l’embargo qu’envisage l’Union européenne sur le pétrole russe ne concerne pas les livraisons par oléoduc mais uniquement les livraisons par transport maritime, sans faire état d’avancées dans ses discussions avec Bruxelles.

Budapest s’oppose au projet d’embargo présenté la semaine dernière par la Commission européenne dans le cadre d’un sixième train de sanctions contre Moscou depuis l’invasion russe en Ukraine au motif qu’il « détruirait » l’économie hongroise. Ce veto hongrois bloque l’adoption de nouvelles mesures de rétorsion, qui doivent être approuvées à l’unanimité.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjártó, a déclaré qu’un accord entre son pays et l’UE paraissait encore lointain. « Bruxelles n’a pas de proposition pour une solution », a-t-il dit, affirmant comme le Premier ministre Viktor Orban que le projet d’embargo proposé par la Commission reviendrait à larguer une « bombe atomique » sur l’économie hongroise.

09h51 : [En images] La menace russe s’éloigne de Kharkiv

Un militaire ukrainien se tient à côté du corps d'un soldat russe présumé, dans le village de Vilkhivka, récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, lundi 9 mai 2022.
Un militaire ukrainien se tient à côté du corps d’un soldat russe présumé, dans le village de Vilkhivka, récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, lundi 9 mai 2022. AP – Felipe Dana
Un char russe détruit, dans le soleil couchant, dans le village de Vilkhivka récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, lundi 9 mai 2022.
Un char russe détruit, dans le soleil couchant, dans le village de Vilkhivka récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, lundi 9 mai 2022. AP – Felipe Dana
Un soldat russe dans un tank, près de Kharkiv, le 9 mai 2022.
Un soldat russe dans un tank, près de Kharkiv, le 9 mai 2022. © AP Photo/Felipe Dana
Des bâtiments résidentiels endommagés dans le quartier de Saltivka, à Kharkiv, le 10 mai 2022.
Des bâtiments résidentiels endommagés dans le quartier de Saltivka, à Kharkiv, le 10 mai 2022. REUTERS – RICARDO MORAES

09h03 : Une membre de Pussy Riot quitte la Russie, déguisée en livreuse de repas

Une membre du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Aliokhina, a affirmé mercredi avoir pu quitter la Russie, après avoir trompée la police en se déguisant en livreuse de repas.

Dans une interview au New York Times, Maria Aliokhina, 33 ans, a raconté mercredi qu’elle avait réussi à quitter Moscou, déguisée en livreuse de repas, et en laissant son téléphone portable pour empêcher la police de la tracer. Elle a ensuite traversé la frontière avec la Biélorussie voisine et une semaine plus tard, elle a pu passer en Lituanie, après plusieurs tentatives, selon l’interview. « J’étais ravie d’y être arrivé, parce que c’est un gros et imprévisible « bisou d’adieu » pour les autorités russes », a-t-elle ironisé auprès du New York Times.

En septembre dernier, Maria Aliokhina avait été condamnée à un an de « restrictions » à sa liberté (contrôle judiciaire, couvre-feu nocturne, interdiction de quitter Moscou) pour avoir appelé à manifester contre l’arrestation du principal opposant russe Alexeï Navalny. Fin avril, la justice russe a durci ces mesures en les remplaçant par une peine de prison ferme, lors d’une audience à laquelle Mme Aliokhina ne s’est pas présentée.

Membre de longue date du groupe Pussy Riot, Maria Aliokhina a déjà purgé une peine de deux ans de prison pour avoir joué une « prière punk » dans la principale église russe — cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou — en 2012.

08h31 : Boris Johnson se rend en Suède et en Finlande ce mercredi

Le Premier ministre britannique Boris Johnson à son arrivée à Stockholm, le 11 mai 2022.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson à son arrivée à Stockholm, le 11 mai 2022. AP – Frank Augstein

Le Premier ministre britannique se rend en Suède et en Finlande ce mercredi pour discuter de la guerre en Ukraine, alors que les deux pays envisagent de rejoindre l’alliance de l’Otan. Boris Johnson doit rencontrer les dirigeants des deux pays.

Son porte-parole officiel a déclaré que la visite portait également sur la « sécurité de l’Europe au sens large ». Les deux pays devraient décider dans les jours à venir s’ils souhaitent rejoindre l’alliance.

07h58 : Baisse des livraisons de gaz russe transitant par l’Ukraine

Le volume de gaz russe transitant par l'Ukraine, importante voie pour les approvisionnements européens, apparaît en baisse mercredi car les combats dans l'est du pays avec l'armée russe empêchent selon Kiev le bon fonctionnement d'infrastructures gazières.
Le volume de gaz russe transitant par l’Ukraine, importante voie pour les approvisionnements européens, apparaît en baisse mercredi car les combats dans l’est du pays avec l’armée russe empêchent selon Kiev le bon fonctionnement d’infrastructures gazières. REUTERS – DADO RUVIC

Le volume de gaz russe transitant par l’Ukraine, importante voie pour les approvisionnements européens, apparaît en baisse mercredi car les combats dans l’est du pays avec l’armée russe empêchent selon Kiev le bon fonctionnement d’infrastructures gazières. L’opérateur ukrainien des gazoducs GTSOU a indiqué mardi que la présence des forces russes près des installations de Sokhranivka et Novopskov dans la région de Louhansk ne permettait pas d’assurer le flot habituel de gaz et demandait le transfert de ces volumes vers un autre point de passage, à Soudja.

Dans la soirée, le géant gazier russe Gazprom avait démenti tout cas de « force majeure » et argué qu’il était impossible de dérouter les volumes.

Selon les chiffres publiés par GTSOU mercredi matin, les volumes passant par Sokhranivka sont tombés à zéro et ceux de Soudja sont prévus en hausse mais pas suffisamment pour compenser la baisse. La baisse du gaz en transit par l’Ukraine via ces points peut atteindre mercredi 16,2 millions de mètres cubes soit environ 18%, les volumes prévus passant à environ 72 millions de mètres cubes de gaz contre 88 la veille, selon GTSOU. Gazprom a confirmé à l’agence russe Tass que les volumes baisseraient à 72 millions de m3, mais indique que la veille 95,8 millions de m3 avaient été livrés.

L’Ukraine est une importante voie de transit pour le gaz russe consommé en Europe. Moscou comme Kiev avaient jusqu’ici maintenu ce flot malgré l’assaut russe contre l’Ukraine lancé le 24 février.

07h37 : Poutine a deux semaines de retard sur ses plans dans le Donbass et le sud de l’Ukraine, selon le Pentagone

Un haut responsable du ministère américain de la Défense a estimé lors d’un briefing à huis clos mardi que le président russe avait environ deux semaine de retard sur ses plans dans le Donbass et le sud de l’Ukraine, rapporte le média ukrainien The Kyiv Independant, citant Radio Liberty. Le responsable a également déclaré que si l’armée russe continue de concentrer ses forces, elle subit de lourdes pertes et n’a atteint aucun des principaux objectifs de Vladimir Poutine.

07h11 : Les combats se poursuivent sur l’île aux Serpents, selon le ministère de la Défense britannique

Des photos satellites montrent les conséquences d'une frappe présumée de drone sur l'île des Serpents, dans la mer Noire, le 6 mai 2022.
Des photos satellites montrent les conséquences d’une frappe présumée de drone sur l’île des Serpents, dans la mer Noire, le 6 mai 2022. AP

« Les combats se poursuivent sur l’île aux Serpents (…), la Russie essayant à plusieurs reprises de renforcer sa garnison qui y est exposée », rapporte les renseignements britanniques dans son point quotidien.

« L’Ukraine a frappé avec succès les défenses aériennes russes et les navires de ravitaillement avec des drones Bayraktar, poursuivent-ils. Les navires de ravitaillement russes bénéficient d’une protection minimale dans l’ouest de la mer Noire après le retrait de la marine russe en Crimée suite à la perte du Moskva. Les efforts actuels de la Russie pour augmenter ses forces sur l’île aux Serpents offrent à l’Ukraine plus d’opportunités d’engager des troupes russes et de détruire du matériel. »

L’enjeu est de taille, souligne le rapport : « Si la Russie consolide sa position sur l’île avec des missiles de croisière de défense aérienne stratégique et de défense côtière, elle pourrait dominer le nord-ouest de la mer Noire. »

06h43 : Le régiment Azov publie des photos de soldats blessés dans l’usine Azovstal

Les forces russes ont encore pilonné l’aciérie Azovstal, à Marioupol, cette ville portuaire prise par les Russes où se terrent toujours des dizaines d’Ukrainiens, soldats et civils. Le régiment d’Azov a publié une série de photos sur sa chaîne Telegram qui montrent les conditions de vie des combattants ukrainiens, parfois gravement blessés, retranchés dans l’usine Azovstal.

Ce message accompagne les images :

L’ensemble du monde civilisé doit voir les conditions dans lesquelles vivent les défenseurs de Marioupol, blessés et abîmés et agir ! Dans l’insalubrité, avec des plaies ouvertes, protégés avec des restes de pansements non stériles, sans les médicaments nécessaires et même sans nourriture. Nous demandons à l’ONU et à la Croix-Rouge de faire preuve d’humanité et de réaffirmer les principes fondamentaux sur lesquels vous êtes fondés en secourant les blessés qui ne sont plus des combattants.

Un militaire du régiment d'Azov blessé lors des combats contre les forces russes, à l'intérieur de l'aciérie Azovstal à Marioupol, mardi 10 mai 2022.
Un militaire du régiment d’Azov blessé lors des combats contre les forces russes, à l’intérieur de l’aciérie Azovstal à Marioupol, mardi 10 mai 2022. AP – Dmytro ‘Orest’ Kozatskyi
Deux membres du régiment d'Azov, amputés, dans les sous-sol du complexe Azovstal où ils sont retranchés, le 10 mai 2022.
Deux membres du régiment d’Azov, amputés, dans les sous-sol du complexe Azovstal où ils sont retranchés, le 10 mai 2022. AP – Dmytro ‘Orest’ Kozatskyi
Un membre du régiment d'Azov blessés lors des combats avec les forces russes, dans l'usine Azovstal de Marioupol, le 10 mai 2022.
Un membre du régiment d’Azov blessés lors des combats avec les forces russes, dans l’usine Azovstal de Marioupol, le 10 mai 2022. AP – Dmytro ‘Orest’ Kozatskyi

06h22 : « On veut juste la paix et rentrer chez nous »: des réfugiés ukrainiens rentrent de Moldavie

Malgré les combats qui continuent dans l’est et le sud du pays, à la frontière entre la Moldavie et l’Ukraine, ils sont de plus en plus nombreux à retourner chez eux, rapporte notre envoyé spécial à Chisinau, Romain Philipps. D’autant que la Transnistrie, cette région de Moldavie qui a fait sécession, est dans le viseur du Kremlin.

On connaît les plans de la Russie, on dit qu’ils vont construire un corridor vers la Transnistrie mais pour moi c’est mieux d’être à Odessa car il y a ma famille qui est là-bas. Les Moldaves nous ont très bien accueillis, mais ce n’est quand même pas chez moi.

Déposée en voiture au poste frontière de Palanca, une famille poursuit à pied sa route vers l’Ukraine

05h50 : Le sud-ouest de l’Ukraine dans le viseur de la Russie

Des enquêteurs ukrainiens près d'un bâtiment détruit à Odessa, le 10 mai 2022.
Des enquêteurs ukrainiens près d’un bâtiment détruit à Odessa, le 10 mai 2022. AP – Max Pshybyshevsky

La « deuxième phase » de « l’opération militaire spéciale » annoncée par Moscou vise une emprise totale sur le Donbass, et les combats sont particulièrement intenses dans la région de Louhansk. Mais l’attention se porte désormais également sur le sud-ouest du pays. Le président russe Vladimir Poutine veut « étendre » le conflit jusqu’à la Transnistrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.

Le 22 avril, un général russe, Roustam Minnekaïev, avait d’ailleurs fait valoir que « le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone ». Or, la défense des russophones est l’une des justifications par Moscou de la guerre actuelle.

Outre la Crimée annexée en 2014, les troupes russes occupent une grande partie du sud de l’Ukraine, notamment la capitale régionale de Kherson. Selon le commandement ukrainien pour le sud, les troupes russes sont en train de frapper « sans merci » la région de Mykolaïv, qui représente l’ultime verrou avant Odessa, à l’ouest. « Des maisons privées, des installations agricoles ont été endommagées et l’alimentation en électricité de l’une des localités a été interrompue », a-t-il affirmé dans la nuit de mardi à mercredi. Odessa, centre culturel majeur tant pour les Ukrainiens que pour les Russes, a été sporadiquement frappée par des missiles russes depuis le début du conflit.

Dans les environs d’Odessa, « la pression psychologique se poursuit sur la population voisine de la Transnistrie » avec « le possible blocage de la région en raison de la mise hors service du pont du Dniestr, qui a de nouveau été attaqué par des missiles », a aussi avancé le commandement ukrainien pour le sud. Fin avril et début mai, des explosions avaient secoué la Transnistrie, où stationnent des troupes russes depuis une trentaine d’années. La Russie s’était aussitôt dite « alarmée » par ces « actes terroristes », indiquant suivre la situation de près. De son côté, l’Union européenne a annoncé le 4 mai qu’elle allait « considérablement accroître » son aide militaire à la Moldavie. Ce petit pays, non membre de l’Otan, a également reçu le soutien fin avril de Paris et Berlin.

05h23 : « On est sous le choc »: avec une famille tout juste évacuée, dans la région de Louhansk

Alla Pleskatch, son mari Vassil et leur fils Sania ont fui après que leur maison a été détruite par un obus, dans la région de Louhansk.
Alla Pleskatch, son mari Vassil et leur fils Sania ont fui après que leur maison a été détruite par un obus, dans la région de Louhansk. © RFI/Anastasia Becchio

Les combats sont vifs dans les régions de Lyman et Severodonetsk dans la région de Louhansk et plus au sud, près de Mariinka, qui jouxte Donetsk, sous contrôle russe. Les habitants de ces régions continuent de fuir lorsqu’ils le peuvent. Nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith se sont rendus dans la cité ouvrière de Kurakhove, située à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front.

On ne pouvait pas mettre un pied dehors. C’était explosion sur explosion. Juste à côté, nos amis ont été tués, un homme de 50 ans et sa femme. C’est tout simplement l’horreur.

À Kurakhove, avec une famille tout juste évacuée de son village

04h59 : De retour à l’Ouest, les familles retrouvent leurs maisons dévastées

Alors que les combats se concentrent dans l’est de l’Ukraine, à l’ouest, la situation est redevenue calme. À Irpin, ville-verrou à l’entrée de Kiev, des combats intenses se sont déroulés et les destructions sont immenses. Les habitants qui avaient fui commencent à rentrer et retrouvent une ville en ruines, racontent nos envoyés spéciaux Murielle Paradon et Sami Boukhelifa dans leur reportage.

Vous voyez la maison de nos voisins, elle est complètement détruite…

La famille Trofimenko à son retour a Irpin a trouvé une ville dévastée.
La famille Trofimenko à son retour a Irpin a trouvé une ville dévastée. © Sami Boukhelifa / RFI

04h36 : La menace russe s’éloigne de Kharkiv, selon l’Ukraine

Un secouriste ukrainien se tient à côté de corps de soldats russes dans le village de Vilkhivka, récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, le 9 mai 2022
Un secouriste ukrainien se tient à côté de corps de soldats russes dans le village de Vilkhivka, récemment repris par les forces ukrainiennes près de Kharkiv, le 9 mai 2022 AP – Felipe Dana

L’étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville de l’Ukraine située dans l’est et qui était pilonnée depuis fin février, ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi. « Nos forces armées nous ont donné à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv », a dit le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo en fin de soirée, mardi. « Je suis reconnaissant à tous nos combattants qui tiennent bon et font preuve d’une force surhumaine pour chasser l’armée d’envahisseurs. »

« Les localités de Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak ont été libérées » dans la région de cette grande ville, a précisé l’état-major ukrainien sur Facebook. « Ainsi, l’ennemi a été repoussé encore plus loin de Kharkiv, et les occupants ont eu encore moins de possibilités de frapper le centre régional. » Mais « l’intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté », a-t-il aussi relevé. De plus, selon Oleg Snegoubov, chef de l’administration régionale de Kharkiv s’exprimant sur Telegram, « en se retirant, les occupants russes laissent derrière eux des pièges mortels », des mines.

Les quartiers nord et nord-est de Kharkiv, qui comptait environ 1,5 million d’habitants avant la guerre, sont depuis des semaines frappés par des roquettes russes, causant la mort de civils. Fin février, les Russes ont voulu prendre la ville, en vain : les forces ukrainiennes ont résisté et les ont repoussés à quelques kilomètres de là, au prix d’âpres combats.

L’Institut américain d’étude de la guerre (ISW) avait noté en fin de semaine dernière que, dans cette partie orientale du pays, l’armée ukrainienne « fait des progrès significatifs et avancera probablement jusqu’à la frontière russe dans les jours ou semaines à venir ». Cela semble aussi confirmer la tendance qui a émergé sur le front est au cours de ce troisième mois de l’invasion russe: d’un côté, les unités ukrainiennes contre-attaquent et progressent à l’est de Kharkiv, de l’autre, les Russes grignotent petit à petit du terrain à environ 150 km au sud-est de l’avancée ukrainienne, en direction de la partie du Donbass qui n’est pas encore sous contrôle russe ou séparatiste pro-russe.

04h20 : Le Congrès américain franchit une étape vers le déblocage d’une enveloppe de près de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine

Le président américain réclamait depuis plusieurs semaines une énorme rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine contre l’invasion russe. Mais, lundi soir, chefs démocrates et républicains se sont mis d’accord pour aller encore plus loin, trouvant un compromis autour d’une enveloppe faramineuse de 40 milliards de dollars, l’équivalent du PIB du Cameroun en 2020.

« Avec ce programme d’aide, l’Amérique envoie au monde entier le signal de notre détermination inébranlable à soutenir le peuple courageux d’Ukraine jusqu’à la victoire » contre Moscou, a souligné Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, quelques heures avant que ce texte ne soit adopté par des élus des deux camps.

Fait rare dans un Congrès si habitué aux querelles politiques : ces mesures bénéficient d’un très large soutien transpartisan. Ce paquet doit désormais être voté au Sénat, en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, avant d’être promulgué par Joe Biden.

Au sein de cette grande enveloppe : 6 milliards de dollars qui doivent permettre à l’Ukraine de s’équiper en véhicules blindés, renforcer sa défense anti-aérienne à l’heure où les combats font toujours rage dans l’est et le sud du pays. Près de 9 milliards de dollars sont également prévus pour assurer entre autres « la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes », ainsi qu’un large volet humanitaire.

04h00 : Bonjour et bienvenue dans ce live

Vous pouvez retrouver notre direct d’hier ici.

RFI
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