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Grève des enseignants : Aboubacar Soumah du Slecg durci le ton, Alpha Condé droit dans ses bottes

Alors que le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a durci le ton face à la non-satisfaction de sa réclamation, le chef de l’Etat Alpha Condé opte pour une fermeté sans mesure. Le président Guinéen, qui a dirigé le conseil des ministres de ce jeudi 01 novembre 2018, a instruit à son ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, d’intensifier la communication en direction des parents d’élèves afin de les rassurer et les encourager à amener leurs enfants dans les classes.

La sortie d’Aboubacar Soumah et ses camarades syndiqués la semaine dernière ne semble toujours effrayer le chef de l’Etat et son Gouvernement en place. Face donc à la revendication salariale des enseignants à hauteur de huit (8) millions non-négociables, le maitre du palais Sékhoutouréah, n’abdique pas. Entouré de ses ministres, Alpha Condé a demandé aux autorités de l’Education scolaire d’intensifier la communication en direction des parents d’élèves afin de les rassurer et les encourager à amener leurs enfants dans les classes, tout en donnant aux populations de larges informations sur les efforts considérables fournis ces dernières années par l’Etat pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants guinéens, mentionne le compte-rendu du conseil des ministres parvenu à notre rédaction.

C’est plus que jamais clair que le Gouvernement ne va point répondre aux attentes des enseignants grévistes, qui ont décidé de bouder les salles de classes depuis plus d’un mois maintenant.

Malgré leur gèle de salaire, Aboubacar Soumah et ses camarades de lutte compte aller jusqu’au bout, en vue d’obtenir gain de cause.

Pendant ce temps, la grève déclenchée par le Syndicat de l’Education depuis le 03 octobre dernier, continue à paralyser les cours normaux dans les établissements d’enseignement publics. Depuis plusieurs jours maintenant, des contestations se font sentir dans plusieurs parties du pays, à travers des remous sociaux.

Elèves et leurs parents sont souvent dans la rue pour réclamer la reprise effective des cours dans les meilleurs délais. Beaucoup d’entre eux, sont allés jusqu’à s’adresser au Président de la République, qu’il pense être leur dernier recours.

Au sein de la société civile aussi, des voix se sont levées pour dénoncer la mauvaise volonté du Gouvernement, qui reste ferme sur sa position. Les activistes de la société civile guinéenne haussent également le ton par rapport à l’absence d’un dialogue franc et sincère qui pourrait permettre à une sortie rapide de crise.

A suivre…

Madiou BAH

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