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Fusée chinoise : le lanceur de l’engin est prêt pour la plus grande rentrée incontrôlée sur Terre depuis 30 ans

Un lanceur de fusée chinois en orbite autour de la Terre est sur le point de faire une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère – et les scientifiques ne savent pas où il va atterrir.

Depuis 1990, aucun engin de plus de 10 tonnes n’a été délibérément laissé en orbite pour retomber sur Terre de manière incontrôlée. Mais dans les prochains jours, la fusée Longue Marche 5B, d’un poids de 21 tonnes, deviendra l’un des plus grands lanceurs à le faire.

Elle mesure 5 m de diamètre et 30 m de longueur et a été utilisée pour mettre en orbite un module de la nouvelle station spatiale chinoise à la fin du mois d’avril. Il se déplace maintenant à environ 27 600 km/h en orbite descendante vers la Terre.

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Jonathan Amos, correspondant scientifique de la BBC, explique qu’il se déplace dans une zone qui s’étend sur 41 degrés au nord et au sud de l’équateur – allant jusqu’à New York, Istanbul et Pékin au nord et Wellington et le Chili au sud.

Il explique : « si vous vivez au nord ou au sud de cette zone, cette chose ne vous tombera pas dessus, et si vous vivez dans cette zone, près de l’équateur, la probabilité que quelque chose vous tombe dessus est très, très faible – 70 % de la Terre est couverte d’océan, donc si quelque chose survit à la rentrée dans l’atmosphère, il y a de fortes chances qu’il finisse dans l’eau ».

En mai 2020, la dernière fois qu’une fusée Longue Marche 5B a été lancée depuis la Chine, des débris sont tombés sur des villages de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, notamment un tuyau métallique de 12 m de long, mais personne n’a été blessé.

Les scientifiques s’attendent à ce que la fusée tombe le 10 mai, avec une marge d’erreur de deux jours de part et d’autre, et il est peu probable qu’ils sachent exactement où elle atterrira jusqu’à une heure avant.

Une carte appelée AstriaGraph a été financée par le gouvernement américain et permet de suivre tous les objets fabriqués par l’homme dans l’espace, soit environ 26 000 éléments.

Le professeur Moriba Jah, ingénieur aérospatial de l’université du Texas, qui travaille sur le projet, affirme : « leur taille varie d’un smartphone à une station spatiale et peut-être que 3 500 sont des satellites en état de marche et que tout le reste c’est des déchets ».

Avec l’essor de l’exploration spatiale dans la seconde moitié du XXe siècle, la quantité de débris spatiaux augmente et pourrait constituer une menace pour les satellites en fonctionnement. Selon le professeur Jah, environ 200 gros objets, dont de vieux morceaux de fusées, sont des « bombes à retardement » potentielles.

« Les satellites qui fournissent des services tels que la localisation, la navigation et la synchronisation, les transactions financières, les alertes météorologiques, pourraient à tout moment être touchés par l’un de ces déchets et cesser de fonctionner. Ce serait donc un impact significatif pour l’humanité de perdre certaines de ces ressources spatiales. »

 

Le lanceur de fusée chinois peut être trouvé sur l’AstriaGraph, où il est appelé le CZ-5B.

Il fait le tour de la Terre une fois toutes les 90 minutes, mais tracer la trajectoire de la fusée qui tombe est difficile car il y a beaucoup de variables et de calculs à faire.

Pour l’instant, les scientifiques se contentent de surveiller sa descente, anticipant sa rentrée imminente dans l’atmosphère.

Libreopinionguinee avec BBC

 

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